SHIBASHI 3

Commencez en position Wuji –

tenez-vous debout, les pieds écartés à la largeur des épaules, les bras pendants, les paumes tournées vers les cuisses, rentrez légèrement le menton, détendez tout le corps, les genoux légèrement fléchis, l’esprit clair et restez dans cette posture pendant environ une minute.

  1. S’étirer vers le ciel – Nettoie et régule les méridiens et les os.
  2. Ouvrir la poitrine – Renforce le cœur et les poumons.
  3. Se balancer vers la gauche et la droite – Pour l’estomac et la rate.
  4. Eclosion de la fleur de lotus– Pour des articulations saines.
  5. Contempler le soleil couchant – Augmente l’énergie vitale et nourrit les reins.
  6. Pointer l’aiguille vers le fond de la mer – Pour le foie et la vésicule biliaire.
  7. Ouvrir le ciel et la terre – Renforce et dynamise le système nerveux.
  8. Pousser le poing sur le côté ,laisser la force intérieure se déployer – accélère le flux de l’énergie vitale.
  9. Avec les paumes mains jointes, balancer les hanches à gauche et à droite – pour réguler la colonne vertébrale.
  10. Ouvrir les ailes pour voler – Stimule et dynamise les épaules et le dos.
  11. Caresser la crinière du cheval sauvage – régule le diabète
  12. Pousser  les paumes vers l’avant – Redresse le dos et la taille.
  13. Masser le Dantian – Soutient et restaure l’estomac et les intestins.
  14. Absorber le Qi positif et chasser le Qi négatif.
  15. Drainer les méridiens – Éliminez la base de la maladie. Prendre l’énergie et l’amener le long de la jambe.
  16. Diriger l’énergie Qi pour renforcer le corps et le coeur. Prendre l’énergie et la faire circuler à droite puis à gauche du corps.
  17. Ressentir le bonheur, ouvrir la hanche, petits pas, petit saut – Bénéfice au sommeil
  18. Mouvement de fermeture : Calmer le Qi  avec gratitude.

Terminer en vous tenant debout, les pieds écartés à la largeur des épaules, les paumes sur le Dantian, détendez tout le corps, rentrez légèrement le menton, pliez les deux genoux, restez dans cette position pendant environ 5 minutes.

ÉLOGE DE LA RESPIRATION  

par Jean Pélissier professeur en MTC

  Comment ne peut-on pas faire l’éloge de la respiration, cet acte involontaire et constant qui est le fil invisible qui nous relie au Ciel, à l’Univers !      
Notre vie commence par une première inspiration, acte Yin et se terminera par notre dernière expiration, acte Yang.  C’est le soufflet de la respiration, cette inspire-expire permanent qui nous maintient en vie.     
Mais cette respiration peut se conscientiser. C’est l’énergie du mental qui entre alors en jeu.      
À chaque inspiration, l’air vient réchauffer notre corps, vient entretenir cette braise qui se situe au niveau de l’énergie de nos Reins. Elle attise cette petite flamme, cette petite veilleuse de notre « lampe à huile », réchauffant tout notre corps.    
  À chaque expiration, ce sont les déchets de nos métabolismes qui sont évacués.     
La respiration peut devenir objet de méditation, de visualisation et même de suggestion hypnotique.    
 À l’inspiration, lors d’une relaxation, je murmure « j’ai confiance en moi », à l’expiration « je suis heureux de vivre ».
On reprogramme ainsi le subconscient le plus profond grâce à la respiration.
C’est un moyen de reconnecter notre énergie des Reins avec le Cœur.
Cette augmentation de la « confiance en soi » grâce à la respiration permet fondamentalement, en boostant notre énergie des Reins,  d’ouvrir notre Cœur et de nous rendre heureux.     
La respiration est aussi un rappel à la présence, à la reconnexion à l’instant présent.
Chaque inspiration nous invite à accueillir la vie en nous.
Chaque expiration relâche toutes nos tensions, nos craintes, nos soucis.     
Certes, la respiration est un des grands moyens que nous a donné le Ciel pour recharger nos accus, et ce en toute gratuité.
Mais en dehors de cet acte physique si on peut dire, c’est aussi un acte à dimension spirituelle.      
Dans les trois trésors de la MTC, Jing-Qi-Shen, « l’Essence, le Souffle, l’Esprit », cette énergie céleste est une interface entre le Corps et l’Esprit.
Respirer consciemment nous permet de pratiquer l’attention, de cultiver cet espace intérieur où tout est calme et silence.
C’est aussi une preuve que nous sommes vivants, que nous sommes dans l’ici et maintenant.     
Vénérons cette respiration comme un cadeau du Ciel.
Défions-nous de tous ces espace-temps de « non respiration » qui découlent de nos états de stress, d’inquiétudes, de blocages intérieurs. 
Ce mantra, « est-ce que je respire ici et maintenant ? » devrait devenir une compétence inconsciente.       
La respiration est aussi ce lien merveilleux qui nous relie aux autres. L’air dont nous nous nourrissons a déjà été recyclé, inspiré et expiré par « 10 000 poumons » qui nous entourent. Nous nous nourrissons en quelque sorte de l’essence de l’autre.     
Émerveillons-nous donc de ce souffle qui nous anime, qui nous relie à tout ce qui existe.     
La respiration, c’est le retour à l’unicité, le retour en quelque sorte à l’essentiel à savoir être toujours présent dans l’instant, à chaque instant.        

La Pratique du Qi-Gong

La pratique du Qi Gong      par Jean Pélissier professeur de MTC

 

En quoi la pratique des Qi Gong diffère-t-elle d’un simple exercice de gymnastique ?

On peut considérer qu’il y a trois niveaux dans la pratique d’une série de Qi Gong.

Le premier niveau peut effectivement nous faire penser à un mouvement de gymnastique. Le but alors n’est pas obligatoirement de renforcer la masse musculaire, mais avant tout de conserver la souplesse des articulations.

Nous savons que la source première de quasi toutes les pathologies internes est à mettre en relation avec ce que l’on appelle en M.T.C. une « stagnation de sang et d’énergie », génératrice de la trilogie : Rubor, Calor, Dolor : inflammation, gonflement et douleur.

Nous avons vu aussi que la surface de l’organisme est mise en relation avec les organes internes grâce aux fameux méridiens énergétiques.

La conservation de la souplesse des articulations, grâce à une pratique régulière d’une série de Qi Gong, va avoir un retentissement direct sur le fonctionnement des organes internes.

En effet une stagnation au niveau des organes va favoriser une raideur au niveau des articulations. Inversement, une libération des articulations va permettre de débloquer les organes internes.

Un exemple type parmi tant d’autres :

À force d’émettre en permanence de la colère qu’elle soit intériorisée ou extériorisée, une tension va se produire le long du méridien de la vésicule biliaire, qui passe, entre autres au niveau du cou.

Une raideur va s’installer dans cette région pouvant dégénérer vers des problèmes de cervicalgies chroniques ou aiguës, des brachialgies, des inflammations du canal carpien et j’en passe.

Si au quotidien, grâce à certains mouvements, on conserve la souplesse des cervicales, localement, il n’y aura plus de douleurs, mais cela aura aussi un impact direct sur la libération de sang et d’énergie au niveau du «
logiciel foie ».

Cela sous-entend :

qu’une bonne série de Qi Gong doit être à même de faire travailler au cours d’une même séance, toutes les articulations, agir sur tous les méridiens et de ce fait agir sur les cinq logiciels organes.

C’est d’ailleurs ce que l’on retrouve dans toutes les grandes séries traditionnelles (les huit embellissements, les cinq animaux, etc..).

Si on en reste à ce premier niveau, à savoir donc celui de la conservation de la souplesse des articulations, une série de Qi Gong serait un « banal » exercice de gymnastique.

Allons donc plus loin. Nous avons tous remarqué que la pratique d’une série se faisait très lentement. Ce qui d’ailleurs dérange souvent l’Occidental pour qui tout doit être fait et obtenu de façon

« speed ».

La raison de cette lenteur vient du fait que lors de la pratique, le mouvement est totalement dirigé par la respiration. Or, comme la respiration est lente, le mouvement est lent. Expansion-contraction, dilatation-concentration, ouverture-fermeture, inspire-expire, à l’instar d’un soufflet de forge, la respiration va devenir le moteur de la libre circulation du sang et de l’énergie dans l’organisme.

Un quart d’heure de pratique quotidienne de Qi Gong va générer une centaine de respirations conscientes. C’est autant de pris pour favoriser la recharge de notre batterie des reins.

Donc, la deuxième étape du Qi Gong, c’est d’être une pratique purement basée sur la respiration, extraordinaire moyen d’apprendre à vivre en pleine conscience chaque instant présent.

Il existe un troisième niveau dans la pratique. Une fois le mouvement bien assimilé, une fois la respiration bien installée, la pratique du Qi Gong va devenir une véritable pratique de méditation en mouvement.

L’observateur extérieur ne va percevoir qu’une pratique exotérique, mécanique. Le pratiquant, lui, est déconnecté de son espace-temps. Il se crée à ce moment-là un entonnoir qui va mettre en relation la sphère de son conscient avec son subconscient le plus profond, que certains assimilent au « Hun » de la médecine chinoise.

Chacun d’entre nous possède au plus profond de lui, de multiples dons. Et ces dons peuvent « remonter à la surface » au cours d’une pratique régulière. Mais sans aller si loin, cette pratique quotidienne va vous permettre d’arrêter votre ordinateur central, de mettre fin à l’excès de pensées qui envahissent votre écran radar. Petit à petit, vous allez apprendre à vivre en pleine conscience et par là même redevenir le général en chef du fonctionnement de votre corps. Grâce à « ici et maintenant », je suis capable de m’arrêter à la première image d’une colère et éviter de déclencher un tsunami mental, professionnel ou familial…

La Médecine Traditionnelle Chinoise

Médecine traditionnelle chinoise
   par Annie Ollivier Professeur en MTC

Vieille de plusieurs milliers d’années, la Médecine traditionnelle chinoise (MTC) est un «système», c’est-à-dire un ensemble de théories et de pratiques concernant l’humain et sa santé. Sa relative complexité, pour les Occidentaux, tient surtout aux faits suivants :

● Elle possède sa propre base philosophique et symbolique.

● Elle considère que le corps, le cœur et l’esprit forment un tout.

● Elle s’est élaborée non pas en disséquant des morts, mais en observant des vivants. Par conséquent, elle ne considère rien comme statique.

● Elle envisage les phénomènes non pas comme tels, mais en fonction de leurs relations. Par conséquent, la santé d’un organe ou d’une personne dépend de multiples facteurs, qui sont tous reliés.

● Elle utilise de nombreux termes usuels dans des sens différents que ceux qu’on connaît habituellement en Occident.

Pour assurer le bien-être des humains, la MTC a recours à 5 pratiques principales.

● L’acupuncture

● La pharmacopée chinoise (herbes médicinales)

● L’alimentation taoïste

● Le massage Tui Na

● Les exercices énergétiques (Qi Gong et Tai-chi)

Les personnes formées aux 5 pratiques portent le titre de docteur en médecine chinoise. Quand elles sont seulement formées à l’une ou à quelques-unes de ces pratiques, elles portent un titre spécifique, par exemple acupuncteur, herboriste, etc.

Si la Médecine traditionnelle chinoise a comme premier objectif d’entretenir la santé et de prévenir les maladies, elle permet aussi de soigner la plupart des problèmes de santé (ponctuels ou chroniques), entre autres les troubles cutanés, musculo-squelettiques, neurologiques, digestifs, respiratoires, génitaux, hormonaux, de même que certaines infections et certains problèmes émotifs.

Synopsis des divers éléments de la MTC

Voici une synthèse des principaux fondements théoriques – il y en a des dizaines d’autres – sur lesquels se basent la MTC et chacune de ses pratiques.

L’harmonie

La Médecine traditionnelle chinoise vise d’abord à maintenir l’harmonie de l’énergie à l’intérieur du corps ainsi qu’entre le corps et le monde extérieur.

La santé est liée à la capacité de l’organisme à maintenir la dynamique nécessaire lui permettant d’affronter les agressions.

En contrepartie, la maladie se manifeste lorsque l’organisme a perdu cette capacité.

Chaque individu possède une constitution particulière où les différents éléments interagissent, selon un équilibre qui lui est propre. C’est ce qu’on appelle le terrain.

Chez deux personnes, un même symptôme (mal de tête ou difficulté à digérer, par exemple) ne relève pas, a priori, d’une même cause, mais d’un déséquilibre propre à chacune d’elles.

Pour que la santé se maintienne, l’harmonie doit prévaloir dans chacun des éléments de l’ensemble, ainsi qu’entre les différents éléments, et ce, sur tous les plans : dans chacun des organes de l’individu, et entre ces organes; dans l’individu, et entre l’individu et son environnement.

La MTC ne traite pas les symptômes (comme le ferait la médecine mécaniste), mais la personne, de façon globale.

L’élément fondamental : le Qi

Selon la vision chinoise, qui est à la fois symbolique et pratique, tout dans l’univers est mû par une force fondamentale, une énergie appelée Qi (prononcé tchi).

C’est ce Qi qui fait circuler les électrons dans les atomes. Il permet aux cellules de se multiplier, aux plantes et aux êtres vivants de croître. Il anime aussi le mouvement du vent et des astres.

On ne peut ni le voir ni le toucher, mais, comme c’est le cas pour l’électricité, on peut en percevoir les effets.

Chez l’humain, le Qi gère aussi bien les fonctions du corps que celles de l’esprit, qui en sont toutes des manifestations : marcher, digérer, penser et ressentir.

Ce flux énergétique continu circule dans tout le corps au moyen d’un réseau immatériel, mais précis, de voies appelées méridiens.

Le long de ces méridiens, il y a des points cutanés (en fait des puits), appelés points d’acupuncture, d’où l’on peut régulariser le débit du flot de l’énergie.

Lorsque le Qi circule bien et en quantité suffisante, l’organisme est en santé, la pensée, claire et les réflexes, vifs.

Lorsqu’il stagne, est contraint ou bloqué, on se sent faible, lourd et sans vitalité. Le Qi peut être perturbé par plusieurs facteurs, internes ou externes (voir Causes des maladies ci-dessous).

Les deux pôles : le Yin et le Yang

Pour les Taoïstes, l’équilibre n’est jamais statique, mais  en constant mouvement entre les deux forces opposées, complémentaires et interdépendantes que sont le Yin et le Yang (représentées dans le symbole dynamique noir-Yin-matière et blanc-Yang-lumière du Tao).

Le Yin représente les forces de type passif, intériorisées : obscurité, froid, profondeur, humidité, etc.

Le Yang désigne les forces de type actif, extériorisées : lumière, chaleur, surface, sécheresse, etc.

Comme le jardin qui a autant besoin de la pluie (Yin) que du soleil (Yang), tous les organismes ont besoin de ces deux forces.

Le Yin et le Yang sont toujours en relation dynamique : lorsque l’un croît, l’autre décroît. Dans tous les cycles naturels, le Yin et le Yang se succèdent sans cesse, comme le jour succède à la nuit, l’action au repos, l’inspiration à l’expiration et vice-versa.

Chez un individu en bonne santé, les mouvements du Yin et du Yang sont harmonieux. Mais quand l’un vient à faiblir ou à manquer, l’autre prend le dessus et se manifeste par les symptômes qui lui sont propres.

Un manque de Yang, par exemple, se traduit par un teint pâle, de la frilosité, des selles molles (pâleur, froideur, mollesse étant des caractéristiques Yin).

Mentionnons que, selon la pensée chinoise, les principes du Yin et du Yang se retrouvent tant dans la nature (eau-feu, nuit-jour, contraction-expansion, etc.), que dans l’anatomie (interne-externe, Foie-Coeur, gauche-droite, etc.) et dans la physiologie (femme-homme, structure-fonction, descente-montée, etc.).

Il importe également de savoir que, pour la MTC, les organes et les éléments représentent des phénomènes qui dépassent la seule fonction qu’on leur reconnaît dans l’anatomie et la pensée occidentale.

C’est pour cette raison qu’ils sont écrits avec une majuscule.

Les cinq éléments (ou mouvements) : Métal, Bois, Terre, Feu, Eau

Dans quelque phénomène que ce soit, l’alternance entre l’état Yin et l’état Yang ne se fait pas instantanément, mais par un processus constant de transformation.

Les Chinois ont déterminé 5 phases-clés (appelées mouvements) de ce processus. Chacun des 5 mouvements possède sa propre énergie de croissance ou de décroissance; il porte aussi le nom d’un élément.

Quand un phénomène quitte le Yin pour entrer dans le Yang, c’est le mouvement de la naissance, de l’aube, du printemps, de l’éveil, identifié par le Bois.

Au sommet du Yang, c’est l’entrée dans l’âge adulte (Feu).

Puis, viennent le mûrissement (Terre) et le vieillissement (Métal).

Avec la mort (Eau), le phénomène se retrouve de nouveau dans le Yin.

Les 5 éléments-mouvements se donnent vie dans un ordre précis, selon le principe d’engendrement : l’Eau engendre le Bois, qui engendre le Feu, qui engendre la Terre, qui engendre le Métal, qui engendre l’Eau.

Quant au principe de contrôle, il fonctionne dans le même sens, mais non linéairement : l’Eau contrôle le Feu, qui contrôle le Métal, qui contrôle le Bois, qui contrôle la Terre, qui contrôle l’Eau.

Il existe également un principe de contre-contrôle selon lequel un élément qui est en excès peut contrôler celui qui le précède.

Ensemble, les cycles d’engendrement, de contrôle et de contre-contrôle forment un système équilibré.

On s’en sert pour classifier tout phénomène naturel, mais aussi pour étudier les tissus humains et les relations des éléments entre eux.

La théorie des 5 mouvements s’applique également au tempérament d’une personne, à sa dynamique comportementale propre.

Les tempéraments Bois, par exemple, possèdent une énergie expansive et sont stimulés par le défi et l’action. Ils sont nourris par les types Eau, et sont nourrissants pour les types Feu. Par contre, ils entrent facilement en conflit avec les types Terre et Métal.

Comme c’est le cas dans tout autre système de classification des tempéraments, aucun individu ne correspond à un type pur. Il est un peu de chacun, dans un équilibre particulier, avec une prédominance plus ou moins accentuée.

Selon la MTC, le corps renferme les Organes (Reins, Foie, Cœur, Rate et Poumons), les Entrailles (Vessie, Vésicule biliaire, Petit intestin, Estomac et Gros Intestin), et les 5 «substances vitales».

Les Organes

Il y a 5 Organes, chacun correspondant à un élément (ou mouvement) : Foie (Bois), Coeur (Feu), Rate (Terre), Poumon (Métal) et Rein (Eau).

Ces viscères « pleins », de nature Yin, ont pour rôle, ensemble, de produire, transformer et emmagasiner l’énergie, le Sang, les Liquides organiques, le Jing et le Shen.

Par ailleurs, chacun de ces organes joue aussi des rôles spécifiques : par exemple, abriter l’esprit pour le Cœur ou faire monter le « Yang pur » pour la Rate.

Les Entrailles

Il y a cinq entrailles : Vésicule biliaire (Bois), Intestin grêle (Feu), Estomac (Terre), Gros Intestin (Métal), Vessie (Eau).

De nature Yang, ces Viscères « creux » ont pour rôle conjoint de recevoir, transformer et excréter les liquides.

Les Entrailles possèdent également des rôles spécifiques (l’Intestin grêle «sépare le pur de l’impur»).

Les cinq substances vitales

Parmi ces 5 substances, les 3 premières sont immatérielles et qualifiées de Trois Trésors.

Tout d’abord, il y a le Shen, qui est la conscience organisatrice, l’esprit créateur individuel, qui joue un rôle prépondérant dans la santé mentale.

Il y a ensuite, le Qi, puis le Jing, l’essence, c’est-à-dire les caractéristiques propres à chaque être vivant. Une certaine quantité de Jing, limitée et non renouvelable, nous est transmise par les parents : c’est le Jing inné, le capital vital de l’espèce. Par contre, l’air et l’alimentation nous fournissent le Jing acquis, qui permet d’entretenir le Jing inné.

Aux Trois Trésors s’ajoutent 2 substances matérielles, soit le Sang et les Liquides organiques, qui nourrissent et humidifient tous les tissus et organes.

Les causes des maladies en MTC

La plupart du temps, la MTC tente de circonscrire les causes des maladies en qualifiant les types de déséquilibres (Vide, Excès, Stagnation, etc.), et en déterminant quels Viscères ou quelles fonctions ils touchent.

Les causes peuvent être externes (symbolisées par des conditions climatiques), internes (surtout de nature émotive) ou autres.

Les 5 causes externes sont le Vent, le Froid, l’Humidité, la Chaleur et la Sécheresse. Ces conditions climatiques sont cause de maladies lorsqu’elles sont excessives ou lorsque l’organisme est trop faible pour les endurer.

Elles attaquent alors par la bouche, le nez ou les voies cutanées.

Le Vent et le Froid combinés, par exemple, peuvent provoquer des éternuements, de la fièvre, des raideurs musculaires, etc.

Bien sûr, si on dit qu’une maladie est causée par un Feu du Foie par exemple, ça ne signifie pas que le Foie est physiquement plus chaud, mais qu’il est exagérément actif, qu’il prend trop de place, qu’il «surchauffe».

Les 7 causes internes sont la Colère, le Chagrin, la Tristesse, la Frayeur, la Joie, le Souci et la Peur.

En effet, selon la MTC, les facteurs émotionnels influencent fortement la santé. Chaque émotion blesse l’Organe auquel elle est associée.

À titre d’exemple, la Colère blesse le Foie; et la Peur, les Reins.

Les autres causes sont toutes celles qui ne concernent ni les facteurs climatiques ni les émotions. Ce sont :
- une constitution faible; 
- le surmenage; 
- une vie sexuelle excessive ou frustrée; 
- les blessures et les accidents; 
- les parasites et les poisons; 
- l’alimentation (un manque d’équilibre dans l’hygiène alimentaire).

Les modes de diagnostic en Médecine traditionnelle chinoise

Le praticien en MTC cherche non pas à poser un diagnostic, mais à percevoir les perturbations susceptibles de mener à une disharmonie.

C’est seulement en observant ces perturbations qu’il peut observer leurs manifestations. Le praticien procède donc par observations, questions et palpations.

Observations. Le praticien en MTC observe le teint, les yeux, les ongles, les cheveux, la respiration, l’haleine, le son de la voix, l’état émotif, les selles et autres excrétions, etc.

Pour lui, la langue est une source majeure de renseignements, tant par son volume, sa forme, sa couleur, sa texture, que par les caractéristiques de l’enduit blanchâtre qui la recouvre.

Questions. Le praticien questionne le patient sur ses malaises, ses antécédents familiaux, son sommeil, son appétit, etc.

Palpations. Le praticien vérifie la texture, l’humidité, la température et l’élasticité de la peau; le tonus musculaire, l’excitabilité des tissus, etc.

Le pouls est également un mode de diagnostic fondamental, car il permet d’examiner l’état du Qi. En effet, c’est grâce à la force du Qi que le sang circule. Avec 3 doigts, le praticien prend 3 pouls différents sur l’artère de chacun des poignets. Le premier pouls donne de l’information sur la poitrine, le deuxième sur le haut de l’abdomen, le troisième sur le bas de l’abdomen. Au poignet gauche correspondent les organes Yin et au poignet droit, les organes Yang. Différentes caractéristiques, dont certaines peuvent se combiner, sont attribuées aux pouls (rapide, flottant, percutant, faible, vigoureux, fluide, noyé, etc.), chacune étant un indice.

Pour interpréter les données, le praticien doit se référer aux 8 principes directeurs, Yin-Yang, Chaud-Froid, Vide-Excès, Intérieur-Extérieur, qui lui permettront de déterminer les caractéristiques (état, qualité, situation) du Qi dans le corps et par conséquent, de prescrire le ou les traitements les plus appropriés: changement de diète, traitement d’acupuncture ou pratique d’exercices de Qi Gong, par exemple.

Applications thérapeutiques de la Médecine traditionnelle chinoise

Un examen exhaustif de la littérature scientifique montre bien que la Médecine traditionnelle chinoise, bien que différente du système médical occidental, est un système de santé cohérent à part entière.

De nombreuses recherches cliniques spécifiques, de qualité variable, au sujet des applications thérapeutiques particulières de chacune des branches de la MTC (acupuncture, diététique chinoise, massage Tui Na, pharmacopée chinoise et exercices énergétiques – tai-chi et Qi Gong) ont été effectuées.

Les problèmes les plus souvent évalués sont la constipation, le diabète, la démence, le trouble de déficit de l’attention, l’épilepsie, les maladies cardio-vasculaires, l’endométriose, la dépression et le syndrome de l’intestin irritable.

Conclusion

L’être humain est un tout complexe. Le maintien de son équilibre repose sur un mode de vie sain, tant psychologique que physiologique, mais dépend aussi de nombreux autres facteurs.

Comme l’enseignent les philosophies orientales depuis des millénaires, tout, dans l’univers, est inter-relié.

La Médecine traditionnelle chinoise est une façon de voir l’univers et ses interrelations. Elle peut devenir un outil pour mieux se connaître. Et, qui sait, aider à atteindre cette harmonie à laquelle l’être humain aspire.

SHI BA SHI

Depuis la reprise des cours, Martine inonde nos corps d’énergie vitale grâce à l’enseignement des mouvements Shi Ba Shi.

Shi ba shi signifie « 18 mouvements » en chinois.

Cette première série inspirée de mouvements de Tai chi chuan style Yang (Tai Chi de combat) a été créée en 1979 par le professeur Lin Housheng.

Le Tai Chi Qi Gong Shibashi fait partie du programme d’étude officiel à l’université de médecine en Chine.

Pratiqué dans de nombreux pays asiatiques (Indonésie et Malaisie comme exercice national, Thaïlande…), le Tai Chi – Qi Gong Shibashi a également reçu une recommandation des Nations Unies (programme de développement) pour sa promotion.

Cette technique de Qi Gong en mouvement permet d’amplifier et d’équilibrer la circulation du Qi dans le corps pour apporter vitalité et longévité.

Elle est aussi particulièrement recommandée pour les personnes souffrantes (hypertension, douleur aux lombaires, troubles cardiovasculaires ou digestifs, affections respiratoires…).

 On y retrouve la beauté du mouvement du Tai Chi et le côté thérapeutique/méditatif du Qi Gong.
Les mouvements doivent être le plus fluide et le plus relaxé possible avec une respiration douce (inspiration par le nez et expiration par la bouche).
Pour s’aider, l’esprit peut se concentrer sur l’image évoquée par le nom des mouvements comme l’envol de l’oie sauvage ou le pécheur relève son filet…

Vraiment simple et accessible à  tous (et tout âge), quelques minutes en routine suffisent pour retrouver un esprit calme et un corps plein d’énergie.

LES 18 MOUVEMENTS DE SHIBASHI ET LES BIENFAITS DE LA SEQUENCE  SELON LA MEDECINE TRADITIONNELLE CHINOISE 

EVEIL DU QI

Relaxe le corps et détend l’esprit. Calme les nerfs, renforce les reins et soulage les problèmes aux genoux. La respiration régulière aide à rééquilibrer la pression artérielle. Débloque le méridien du Foie, dissolvant ainsi colère et frustration pour retrouver sang-froid.

OUVRIR LA POITRINE

La respiration plus ample favorise une détente du corps plus profonde. L’ouverture de la poitrine renforce le cœur et les poumons réduisant la dépression. Une poitrine ouverte et relaxée apporte un sentiment d’ouverture, de joie et de contentement. Facilite la détente de la partie haute du tronc, équilibre le haut et le bas, la droite et la gauche du corps, Effet bénéfique sur l’insomnie, l’hypertension. Soulage la fatigue mentale.

FAIRE DANSER L’ARC EN CIEL

Efficace pour réguler la tension artérielle et renforcer le cœur, faciliter la digestion et renforcer l’estomac, soulager des ulcères et les douleurs aux épaules. Soulage des maux de tête. Affine la taille. Renforce la résistance aux maladies.

ECARTER LES NUAGES

Développe les muscles du bassin et des jambes. Renforce le cœur, les poumons et les reins. Soigne les désordres de l’intestin grêle, les vertiges, les palpitations et un souffle trop court. Augmente l’énergie vitale. Améliore l’oxygénation du cerveau et de la tête.

REPOUSSER LE SINGE

Relâche les tensions et blocages de la poitrine, du haut du dos et des épaules. Efficace contre les problèmes d’asthme et des bronches, combat la fatigue musculaire, redonne de la force aux jambes. Soulage des maux de tête (tempes) et migraines. Stimule le méridien du foie, de la vésicule biliaire.

RAMER SUR LE LAC

Soulage des douleurs à la taille et aux jambes. Renforce le système digestif et améliore les désordres intestinaux et gastriques. Etire le haut du dos et les épaules. Stimule le méridien de la vessie et des reins. Renforce le bas du dos avec douceur.

LANCER LA BALLE DEVANT L’ÉPAULE

Calme les nerfs et réduit le stress. Restaure l’énergie avec une sensation d’équilibre intérieur et d’ouverture. Favorise un sommeil profond et reposant. Prévient la descente des organes (prolapsus) et les varices. Stimule le méridien de la rate. Favorise la sentiment de confiance et la sensation de bien-être.

CONTEMPLER LA LUNE

Accélère la circulation générale au niveau de la taille, améliore la digestion. Réduit l’accumulation de graisse, les ulcères intestinaux et gastriques. Soulage les lombaires. Stimule le méridien de la rate et de l’intestin grêle.

POUSSER LES PAUMES À DROITE ET À GAUCHE

Accélère la circulation du sang et de l’oxygène jusqu’aux extrémités des 4 membres. Contrôle et fortifie la rate. Aide l’estomac et soulage des douleurs à la taille et aux jambes. Régule les mouvements intestinaux. Améliore la résistance du corps.

JOUER AVEC LES NUAGES

Calme l’esprit en relaxant les yeux. Accélère la circulation du sang, de l’oxygène et de l’énergie dans tout le corps. Apporte une aide aux problèmes d’indigestion, d’ulcères gastriques, d’arthrites et rhumatismes.

ALLER CHERCHER LA LUNE AU FOND DE LA MER

Réduit la dépression et apporte un sentiment de joie en stimulant l’énergie dans la poitrine. Augmente la force et la mobilité de la taille et des cuisses. Régularise et améliore la circulation sanguine. Calme et équilibre le système nerveux. Stimule le méridien du cœur et des poumons.

REPOUSSER LES VAGUES

Unifie le corps et l’esprit, dissout les tensions physiques et psychologiques, augmente la positivité, renforce l’enracinement du bas du corps, fortifie la taille et les jambes. Soulage de l’hypertension, des problèmes aux genoux. Régularise la respiration.

LE PIGEON DEPLOIE SES AILES

Réduit la sensation de dépression en stimulant la circulation d’énergie dans le haut du corps. Efficace pour réduire les tensions et faiblesses dans la poitrine et le dos. Aide à traiter l’indigestion, les désordres gastriques et du foie.

EXPRIMER SA FORCE INTÉRIEURE

Soulage de la tension mentale et du stress. Favorise la circulation du sang, d’oxygène et d’énergie dans les bras. Augmente la capacité respiratoire. Régule les mouvements intestinaux. Réduit la colère par la stimulation du foie. Augmente la résistance du corps.

L’ENVOL DE L’OIE SAUVAGE

Augmente la circulation de l’énergie dans le haut du corps. Recommandé pour les problèmes aux reins, d’hypotension et de vertiges. Renforce la rate et les reins, régularise la tension artérielle. Soulage des tensions physiques et émotionnelles. Réduit le sentiment de solitude.

FAIRE TOURNER LA ROUE DE L’INERTIE

Développe la puissance et la mobilité de la taille et de l’abdomen. Envoie l’énergie dans les bras et les mains. Encourage la circulation du sang et de l’énergie vitale. Soulage les muscles fatigués des lombaires. Restaure le niveau d’énergie et facilite le nettoyage du corps (déchets). Stimule le méridien du foie et de la vessie.

TAPER DU PIED EN FAISANT REBONDIR LE BALLON

Apaise la tension mentale et réduit la fatigue physique. Equilibre le cerveau droit et gauche et apaise le système nerveux. Améliore la coordination et notre capacité sensorielle aidant à la gestion de l’équilibre physique du corps.

APAISER LE QI

Equilibre le flux et le rythme de la respiration, du sang et de l’énergie, d’avant en arrière, de la droite vers la gauche, du haut vers le bas, de l’intérieur vers l’extérieur. Permet d’emmagasiner l’énergie dans le centre du corps (Dan Tien).

Pour vous inspirer par l’exemple, vous pouvez visionner l’une des nombreuses versions:

https://youtu.be/8C53mwM9ddE

Prévention

Inspiré d’un texte de Jean Pélissier, professeur de MTC

Vous l’avez compris, la prévention doit être au centre de nos « actes de vie ».

Or, une vie entière peut se résumer en une journée.

À partir du lever, jusqu’au coucher, vous allez passer par toutes les saisons de la vie, avec comme point d’orgue, midi qui est à l’apogée de votre vitalité. 

Deux mots que vous devriez répéter tout au long de la journée, un peu comme un mantra : « je souris » et « je respire ». 

Le sourire à une incroyable puissance pour vous permettre « d’ouvrir votre cœur » et faire circuler vos énergies. Et surtout, il potentialise la captation de l’énergie qui vous entoure. 

La respiration est le soufflet de votre vitalité.

C’est elle, quand elle est conscientisée, qui vous permet de recharger votre batterie des reins, sous-entendu l’incroyable pouvoir d’adaptation et d’auto-guérison de votre corps.

C’est cette respiration qui permet de vous créer une véritable barrière protectrice empêchant entre autres la pénétration des intrus : virus, microbes, bactéries…

Bref, c’est à tout moment de la journée que vous devriez vous poser la question :

« Est-ce que je respire, ou suis-je en apnée ? ».

 

En dehors de ces deux mantras, optez pour la RÉGULARITÉ.

Le cosmos, la nature qui nous entoure, l’entièreté des fonctions de notre corps ont comme point commun dans leur mode de fonctionnement, ces deux mots : 

Rythme et régularité

Cadencez vos journées en mangeant aux mêmes heures.

Ceci est tout aussi important pour les heures de lever et de coucher. 

Insérez dans votre quotidien une à deux fois dix minutes de relaxation, ou/et, dix minutes de méditation assise, un quart d’heure de Qi Gong ou d’exercices permettant de conserver la souplesse de toutes vos articulations, afin de libérer la circulation de l’énergie et réguler vos organes internes. 

Et chaque fois que vous pouvez, montez et descendez des marches d’escalier, et surtout marchez encore et encore, toutes ces pratiques devant se faire en pleine conscience. 

Ne dites jamais : « je n’ai pas le temps ».

C’est vous le capitaine de votre vie.

Huit heures pour dormir, huit heures pour travailler (et heureux celui qui s’amuse en travaillant) et huit heures pour vous occuper de vous et des autres 

Cette ritualisation des actes de vie vous permet de déboucher sur un état de pleine conscience quasi permanent.

Et n’oubliez pas : « Votre batterie rechargée à bloc vous devenez invulnérable et la peur se dissout comme neige au soleil ».

Au sujet de la PEUR, je voudrais partager ce très beau texte de Khalil Gibran :

On dit qu’avant d’entrer dans la mer, une rivière tremble de peur.

Elle regarde en arrière le chemin qu’elle a parcouru, depuis les sommets des montagnes, la longue route sinueuse qui traverse des forêts et des villages.

Et, devant elle, elle voit un océan si vaste, qu’y pénétrer ne paraît rien d’autre que devoir disparaître à jamais.

Mais il n’y a pas d’autre moyen.

La rivière ne peut pas revenir en arrière.

Personne ne peut revenir en arrière. Revenir en arrière est impossible dans l’existence.

La rivière a besoin de prendre le risque d’entrer dans l’océan parce que c’est alors seulement que la peur disparaîtra, parce que c’est là que la rivière saura qu’il ne s’agit pas de disparaître dans l’océan, mais de devenir océan. »

Nous sommes comme la rivière, le changement nous fait peur : nous ne savons pas encore que « Nous sommes le Changement » !

Le salaire de la peur !

LE SALAIRE DE LA PEUR !

par Jean Pélissier professeur en MTC

 

Averroès, philosophe du 12e disait :« L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l’équation ».

Et j’aimerais rajouter : à l’autodestruction !

La Peur, la grande Peur mondiale est le reflet d’une grande souffrance mentale et émotionnelle, la conséquence de la perte de points de repères pour une majorité d’individus sur cette terre.

Vous n’êtes pas sans savoir que la médecine chinoise explique de manière on ne peut plus claire les différentes interrelations existant entre les émotions, le déroulement de la pensée et le fonctionnement énergétique entre les organes.

Comme les organes sont interdépendants, les émotions le sont aussi.

Allons plus loin. La peur est à mettre en relation avec l’énergie des Reins, là où se situent les défenses immunitaires, les facultés d’adaptation, l’incroyable pouvoir d’auto guérison de l’organisme. La peur auto entretenue en boucle via les réseaux médiatiques avec comme vecteur le « principe de précaution » finit par mettre à bas toutes nos barrières protectrices.

Il existe un cycle en médecine chinoise où l’énergie de chaque organe est le fils de celui qui le précède, et la mère de celui qui le suit.

Plus la peur s’insinue au plus profond de vos entrailles, plus vous affaiblissez la mère des Reins à savoir le Poumon selon le célèbre cycle des Cinq éléments.

Or le Poumon, c’est « l’arbre respiratoire », mais c’est aussi la peau qui respire et qui se défend, empêchant la pénétration des intrus. Vous vous donnez alors toutes les armes pour attirer les « agents pervers ».

Ce serait aller beaucoup trop loin dans ce propos que de dire qu’à ce niveau, se trouve « logée », une entité plus que subtile, une partie de l’âme que nous appelons « Po » en MTC. Quand le Yin du Poumon s’épuise à aider le Rein affaibli par la peur chronique, le Yang augmente. Le Po devient excessif et c’est l’autodestruction qui prend le dessus. C’est à ce moment-là que les cancers flambent, que les décompensations se produisent.

C’est à cette phase que les individus se suicident. Pour information, le suicide est la première cause de mortalité dans le monde avant les grippes. 800 000 suicides l’année dernière dans le monde, un toutes les 40 secondes !

Reporté à l’égrégore humain, n’assistons-nous pas à un début de suicide généralisé ? Preuve en est l’effondrement des économies, le repli sur soi, l’amplification de la peur de l’autre, les quarantaines de la peur !!!

Les Reins sont la mère du Foie, là où se loge l’émotion colère, mais aussi les troubles obsessionnels compulsifs et les états de dépendance. Le Foie n’est plus nourri par sa mère. Le Yang s’échappe. La grande peur génère violence, colère, paranoïa et dans certains cas « folie hystérique ». Nous sommes en plein dedans.

Il existe aussi entre les cinq organes, un cycle de contrôle mutuel. Ainsi, l’énergie de la Rate dont le rôle est de contrôler les pensées, de « digérer » les informations est en relation directe avec l’énergie des Reins. Plus l’énergie de la peur s’insinue dans le subconscient le plus profond, plus l’énergie de la Rate s’affaiblit. La manipulation de vos pensées, de votre manière d’appréhender les événements, de diriger vos réactions devient un jeu d’enfant pour ceux qui ont la connaissance et qui veulent vous asservir. La peur fait alors perdre toute objectivité et toute vision profonde.

Plus grave encore. L’énergie des Reins contrôle le Cœur, là où les textes fondateurs de la MTC disent que se trouvent « logés » le mental et les émotions. Un corps bien équilibré avec une énergie des Reins puissante permet au Cœur de « s’ouvrir », d’émettre de l’Amour, de la Paix, de la Joie. Nous appelons cela le « sourire du Cœur ». Mais si l’énergie des Reins est malmenée par le virus de la peur, le Cœur « s’enflamme » et ce « Feu du Cœur » nous fait plonger dans une sorte de spirale dévastatrice. En effet, il est dit : « Ce que le Cœur émet, il le reçoit ». Or s’il émet l’énergie de la peur en continu, il va s’attirer obligatoirement des situations où cette peur pourra être assouvie, vécue.

Bref, la Peur est l’arme fatale qui favorise l’autodestruction d’un corps (baisse des défenses immunitaires d’un individu), d’un pays (mise en quarantaine), d’un monde (pré-effondrement économique).

Et tout cela pourquoi ? Je ne rappellerai pas ici les statistiques, mais cette grippe est loin d’être le fléau mondial tant redouté. Après plus de deux mois et demi, elle est à l’origine de quelque 4000 décès sur sept milliards d’habitants. Je reviens de Ouagadougou. Leur problématique est tout autre. Chaque jour 1000 enfants meurent du paludisme, soit 350 000 enfants par an, alors que les traitements naturels sont à portée de main !

Mais revenons à la Peur. Le matérialisme ambiant a érigé la science au cénacle de « nouveau Dieu ». Elle émet ses propres « Fatwas », ses « bulles du pape » infaillibles. Mais ce nouveau dieu a les pieds d’argile et la perte de confiance s’insinue en chacun d’entre nous. Or, le plus grave dans une société est la perte de confiance. Perte de croyance au Ciel, perte de confiance au « dieu science », intuition d’une grande manipulation. Or, la croyance en quoi que ce soit (de positif, évidemment) est l’élément essentiel pour booster la batterie des Reins et rendre le corps invulnérable. Si vous pensez que la pierre que vous portez peut guérir vos maux, en tant qu’objet de transfert elle va jouer son rôle de catalyseur d’auto guérison.

Nous pouvons aussi nous poser la question suivante : quel est le flux d’énergie continue qui en arrière-plan alimente cette émotion dévastatrice ? Il s’agit de la peur de la mort. Mais l’analyse de cette problématique dépasserait le cadre de mon propos.

Alors, une seule solution : reprenons confiance !

La MTC, avant d’être une médecine curative est une médecine préventive, selon l’adage bien connu : « il vaut mieux prévenir que guérir ».

Réapprenez à respirer, à bien dormir, à bien manger, à bien rythmer votre vie, à bien bouger, à bien « penser », à vous remettre à l’écoute de votre âme, de vos intuitions, à méditer.

C’est ce que nous enseigne le Nei Jing dans ses méthodes dites « Yang Sheng Fa », « nourrir la vitalité ». (Si ce livre avait été écrit dans les temps modernes, il aurait rajouté comme méthode de prévention : éteindre radio et TV !).

L’ensemble de ces pratiques ont la capacité de restaurer la confiance en soi, d’augmenter les défenses immunitaires qui vous mettront à l’abri de la pénétration de toute attaque externe, qu’elle soit virale ou médiatique.

Et après la pluie vient le beau temps !

Jean Pélissier professeur en MTC

 

SHEN QUE 8RM

 

Shen Que 8RM

 le huitième point du méridien du Ren Mai peut se traduire par « entrée du palais du Shen » ou « porte de la vitalité ».

Il est donc situé au centre du nombril.

Dans les textes anciens on dit que Shen Que est en liaison avec « les cent Vaisseaux ». Il est en effet en liaison avec l’ensemble des vaisseaux énergétiques du corps.

Une des caractéristiques de ce point, est d’être formellement interdit à l’acupuncture.

On verra par contre qu’on pourra le chauffer, y faire des moxas, des ventouses, des applications de plantes médicinales.

Le nombril est un lieu très important en médecine chinoise.

On le considère à juste titre comme la racine de la vie, Ben, le réceptacle du « ciel antérieur » où se rencontre le Qi Véritable, Zhen Qi et qui appartient aux Reins. C’est aussi la demeure du ciel postérieur.

La zone ombilicale est directement liée au Chong Mai qui distribue le sang nutritif aux douze méridiens.

Selon Dao Zang, « le nombril est la demeure du Qi acquis. S’attachant aux vaisseaux sanguins comme le pédoncule à son fruit, ce point est un endroit important où vont et viennent le Jing, le Qi et le Shen (les trois trésors), mais aussi le Xue, le sang ».

Globalement il s’agit d’un point qui tonifie fortement le Yang.

Dans Zhen Jiu Xue Ming Jie, il est dit : « Shen Que se trouve sur le nombril. Ce dernier est à la fois le nœud du ciel antérieur, de l’inné et la demeure du Qi du ciel postérieur, l’acquis. Ce point est donc la porte de communication entre le Cœur et les Reins. C’est une position Yang qui se trouve sur la partie Yin du corps, c’est pourquoi ce pont recherche de la chaleur par application chaude ou moxibustion ».

Localisation

Ce point se trouve donc au centre de l’abdomen, dans la dépression ombilicale.

Fonctions thérapeutiques

  • Il réchauffe et tonifie l’énergie originelle, le Yuan Qi.

  • Il renforce le Yang du Foyer moyen surtout et du foyer inférieur.
  • Il fait revenir le Yang, consolide les fuites (Tuo), les collapsus, ouvre les orifices et fait revenir la conscience. Il fait partie des points de réanimation.
  • Il chasse le froid.
  • Il régularise les règles et arrête les leucorrhées
  • Il fait circuler et élimine les stases de sang.
  • Il supprime les blocages.
  • Il tiédit et tonifie le Yang des Reins.
  • Il favorise la miction et réduit l’œdème.
  • Il fait circuler le Qi et arrête les douleurs.

Principales indications

On l’utilise seul ou combiné à d’autres points dans les cas :

  • De diarrhées chroniques anciennes et incessantes.
  • De transpiration sur un hémicorps.
  • De perte de connaissance dans un Zhong Feng, un collapsus.
  • Dans les cas d’œdèmes, Shui Zhong.
  • Lorsque les quatre membres sont froids.
  • En cas de crise d’épilepsie surtout infantile.
  • Dans les grandes asthénies.
  • En cas de ptose organique, de descente d’organe, de prolapsus anal.
  • En cas de stérilité par vide de Yang.
  • De hoquet, de régurgitation, de vomissement.

Quelques applications

*Ce point sert pour l’ensemble des douleurs abdominales, mais il est plus efficace quand elles se situent autour de l’ombilic et surtout quand il s’agit de symptômes liés au froid ou de stagnation de Qi avant que celle-ci se transforme en chaleur.

*On l’utilise en cas de vide de Rate et des Reins avec des douleurs sourdes améliorées par la chaleur, accompagnées de fatigue, de selles molles, de frilosité.

*Couplé avec le 4RM, il ranime le Yang épuisé.

*Ce point, comme il a été dit plus haut est exclusivement réservé à la tonification et aux ventouses. On ne doit jamais le piquer.

*D’autre part, Il existe toute une série de plantes réduites en poudre ou mises sous forme de pommade que l’on peut mettre dans le nombril. Comme les vaisseaux sanguins sont juste en dessous, les propriétés de ces produits peuvent très rapidement être diffusées dans la couche du sang et les douze méridiens.

*On peut par exemple accroître le Qi et le Xue, agir sur la longévité, augmenter les défenses immunitaires et prévenir la dégénérescence du corps en utilisant des plantes comme Dan Shen, (Radix Codonopsis), Huang Qi, (radix astragali) ; Huang Jing (rhizoma polygonatti), Ling Zhi (ganoderma Lucidum)….

*En cas de diarrhée aiguë infantile, on utilise une ventouse de petite taille, en humidifiant le bord de celle-ci avec de l’eau tiède. On enflamme un peu de coton imbibé d’alcool, tenue par une pince. On le retire vivement et on applique cette ventouse pendant une quinzaine de minutes.

On peut aussi utiliser la même méthode en cas de diarrhée chronique, mais aussi en cas d’énurésie chez l’enfant.

*On peut aussi appliquer la ventouse en cas d’urticaire aigüe ou chronique.

*On obtient aussi de très bons résultats dans les cas de rhinite allergique. On applique la ventouse, puis on l’enlève au bout de 5’ et on répète l’opération trois fois. Une séance par jour pendant trois jours, puis une séance tous les deux jours. Une série de dix séances suffit la plupart du temps.

 

Yong Quan 1Rn

 

Yong Quan 1Rn

Il signifie « source jaillissante ».

C’est un point incontournable en médecine chinoise.

En tant que point de réanimation très puissant, il faut absolument en connaître la localisation.

Il a un puissant effet de dispersion sur le Qi du corps et s’utilise surtout dans les tableaux de type plénitude.

Il régule les mouvements énergétiques ascendants et descendants.

Dans le diagnostic par la palpation, une trop grande sensibilité dans cette zone signe une disharmonie du méridien.

Dans la pratique des Qi Gong, il y a une particularité très intéressante à connaître.

En effet, tout l’art dans ce type de pratique est de trouver une bonne stabilité des pieds.

À ce moment-là, si on n’a pas les pieds plats, le 1Rn se situe à 6-7mm du sol.

Par l’action du mental, on imagine que l’énergie de la terre Yin passe par ce point et vient inonder notre corps.

Il existe d’ailleurs un exercice de visualisation très classique pour trouver cette bonne stabilité du pied : C’est d’imaginer que l’on construit une cage pour emprisonner une fourmi dans la zone de  Yong Quan, en faisant attention de ne pas l’écraser, et en empêchant qu’elle s’échappe !

Localisation

Ce point est situé sur la plante des pieds, dans une dépression qui apparaît lorsque le pied est en flexion plantaire, à la jonction du tiers antérieur et des deux tiers postérieurs de la plante. On dit qu’il est situé au plus bas du corps, « comme une source qui jaillit du sol et s’élève ».

Caractéristiques

*Parmi les cinq points Shu Antiques, c’est le point Jing, puits du Zu Shao Yin, du méridien des Reins

En tant que tel, il s’utilise traditionnellement pour traiter les cas de « plénitude sous le cœur ».

En tant qu’organe Yin, il relève de l’élément Bois.

*C’est un point de réanimation très important. Il fait partie des 9 points de rétablissement du Yang.

Quand tout s’arrête chez une personne, rien ne vous empêche de prendre la pointe d’un stylo et de l’enfoncer dans ce point.

Fonctions thérapeutiques

  • Il ouvre les orifices, réveille l’esprit, le Shen.
  • Il abaisse le Feu.
  • Abaisse la montée à contre-courant et fait tomber le Vent interne
  • Il restaure les fonctions de la Rate-Estomac,
  • Nourrit le Yin des Reins,
  • Harmonise les Reins et le Cœur,
  • Régularise le Foyer Inférieur

Principales indications

  • Perte de connaissance, Hun Jue.
  • Céphalées au sommet du crâne.
  • Vertiges, Xuan Yun.
  • Convulsion infantiles, Xiao Er Jing Feng.
  • Folie, Dian Huang.
  • Nausée, E’Xin.
  • Vomissement, Ou Tu.
  • Dysfonctionnement urinaire, Xiabian Bu Li
  • Difficulté à aller à la selle, Dabian Nan.
  • Chaleur au centre de la plante du pied.
  • Aphtes chroniques.
  • Acouphènes, transpiration nocturne.

Quelques applications

*Le méridien des Reins circule le long de la gorge et enserre la racine de la langue.

Ce point, en soutenant le Yin des Reins traite entre autres les gonflements de la gorge et la sécheresse de la langue.

*En nourrissant le Yin des Reins, il va être très efficace quand nous sommes en présence de problèmes d’agitation, d’insomnie, de mauvaise mémoire, de peur, mais aussi de « fureur extrême ».

C’est aussi un point très puissant en cas d’anxiété intense.

*Donc, en tant que point de réanimation, on peut l’employer lors de crises aiguës, quand le malade est inconscient, pour «ramener le Shen et libérer le cerveau».

*C’est un point qui permet de venir à bout d’épistaxis essentielle, de saignement de nez.

On peut alors soit y mettre une ventouse, le piquer, le masser.

Toutes ces techniques permettent de « reconduire le Feu montant » vers sa demeure d’origine qui est Ming Men, la «porte de la Vie».

*D’autre part, il est d’usage d’appliquer des cataplasmes de plantes sur ce point pour soutenir les Reins, accroître le Jing, et conduire le Feu et le Sang vers le bas.

*Voici une technique contre l’insomnie :

« Faire tremper ses pieds pendant 10’ dans de l’eau à 40°. Ensuite, à l’aide d’un bâton d’armoise se chauffer à l’aide de la technique de picorage chacun des deux points pendant une dizaine de minutes. Faire une séance par jour pour une cure de sept jours ».

Cette technique peut aussi s’avérer excellente en cas de miction fréquente.

 

Tai Chong 3Foie

TAI CHONG 3F

par Jean Pélissier, professeur en MTC 

Introduction

Nous allons voir que c’est un point majeur aussi bien en acupuncture qu’en massothérapie.

On peut le traduire de différentes manières :

-Tai veut « grand » et Chong « abondance ». En effet nous allons voir que c’est le point « source » Yuan du foie, « réservoir à sang » et qu’il se trouve à la jonction entre les méridiens des Reins et une branche de Chong Mai qui est la « mer du sang ». L’abondance est alors relative à la quantité de sang.

-On l’appelle aussi « battement extrême » en relation avec les battements de l’artère pédieuse. Il s’agit en effet d’un des neuf pouls des neuf régions. Il reflète l’énergie du Foie chez la femme.

-Il peut aussi se traduire par « grand assaut » ou « grande précipitation » de par sa fonction de faire descendre l’énergie vers le bas.

Caractéristiques

C’est un des cinq points Shu, le point Yu, de nature Terre du méridien.

-C’est surtout le point source, Yuan du Foie. Nous savons que ces points reflètent les maladies de leurs organes correspondants.

Il est dit dans le chapitre 1 du Ling Shu : « quand les 5 Zang (organes pleins) sont malades, prendre leur point Yuan respectif», et plus loin : «les 12 points Yuan traitent les affections des 5 Zang 6 Fu organes réceptacles, creux, et organes pleins ».

Il s’agit d’un des points de l’étoile céleste de Ma Da Yang.

 

Localisation

Il est situé sur le dos du pied, dans une dépression proche de la jonction du 1er et 2ème métacarpien.

Fonctions thérapeutiques

En dispersion :

  • Il disperse et calme le feu du Foie
  • Il arrête le vent.
  • Régularise l’énergie et fais circuler l’énergie
  • Abaisse le Yang.
  • Enlève la stagnation au niveau du Foie.
  • Il calme l’esprit et les spasmes.

En tonification

  • Nourrit le sang du Foie.

Principales indications

*Il s’oppose à la montée du Yang du Foie, ou du Feu du Foie avec des symptômes comme:

  • Des céphalées,
  • Des vertiges,.
  • Des rougeurs, douleurs ou gonflements des yeux.
  • Les déviations de la bouche, sous-entendu les paralysies faciales.

*On l’utilise en cas de stagnation de l’énergie du Foie :

  • les états dépressifs,
  • les douleurs des Flancs,
  • les distensions abdominales,
  • les éructations

*mais aussi contre les atrophies des membres inférieurs, les difficultés à la marche.

*Les irrégularités au niveau des règles, les hémorragies utérines. En effet ce point stimule le Chong Mai qui dirige le sang. C’est le point des règles douloureuses.

*Les Hernies,

*Les problèmes d’énurésie.

*Les épilepsies

*Les convulsions infantiles,

*les recherches modernes ont montré que c’était un point très intéressant pour relâcher le sphincter d’Oddi.

Quelques applications

*Quand il y a une pénétration du froid pervers au niveau du méridien du Foie, cela peut entraîner des douleurs au niveau du sexe ou des douleurs herniaires. On peut alors chauffer ce point.

 *C’est un point particulièrement efficace pour traiter toutes les maladies oculaires, comme les érythèmes dus à une chaleur du Foie. On fait alors le point en dispersion.

Ou contre les yeux secs avec des éblouissements dus à une faiblesse du Yin du Foie et des Reins et une insuffisance de Qi et Xue. On le fait alors en tonification.

*C’est un point très intéressant dans les états d’accès de colère à répétition, les irritabilités permanentes, les problèmes d’insomnie, d’état soucieux. Il agit aussi sur les tensions générales liées au stress.

*Par son action de diminution du vent interne, il est très puissant pour calmer les spasmes, les contractions et les crampes musculaires.

*Il a aussi comme action de chasser l’humidité de la sphère urogénitale, du Foie-Vésicule Biliaire. On l’utilise prioritairement en cas de jaunisse

*Tai Chong est un point très important pour traiter de nombreuses formes de lombalgies.

*C’est un des points principaux pour le traitement des convulsions infantiles.

En dispersion on dit « qu’il ouvre les orifices, rétablit la conscience et maintient la sérénité».

Quelques combinaisons de points

*Une des plus connues est le 3F avec le 4GI, He Gu. Cette association s’appelle «l’association des quatre portes, des quatre barrières, Si Guan.

  • Ce couple de points chasse le « vent du visage », à savoir les paralysies faciales, les tics du visage, les spasmes faciaux.
  • Dans le Za Bing Xue Fa Ge, il est dit : « En cas d’obstruction nasale, de polype nasal ou de sinusite, prendre sans tarder le 4GI et le 3F».
  • Xi Hong Fu « prose du maîtreXiHong»: «quand les douleurs qui irradient de la main jusqu’au dos en passant par l’épaule sont insupportables, He Gu doit être puncturé avec Tai Chong ».
  • Ces deux points peuvent aussi traiter les migraines, les céphalées d’HTA.
  • Ces deux points régularisent et harmonisent le Qi et le Xue, les obstructions des méridiens, activent la circulation dans les Luo, font circuler le Qi et ouvrent les orifices. Ils maintiennent la sérénité et calment le Shen .

C’est un couple de points qui donne de très bons résultats dans les maladies mentales et émotionnelles.

  • Ces points sont les premiers à prendre dans la phase initiale des traitements des rhumatismes, Bi Zheng. En stimulant la circulation de Qi et Xue, de l’énergie défensive, Wei Qi et de l’énergie nutritive, Ying Qi, il empêche le Vent, le Froid et l’Humidité, les trois perversités liées aux rhumatismes de continuer à blesser le corps. Ils ont des effets comparables à ceux de l’ouverture et de la fermeture d’une barrière.
  • Ces deux points peuvent aussi traiter des cas aigus ou urgents comme :

o Les conjonctivites aiguës.

o Les paralysies hystériques.

o Les laryngites aiguës.

o Les parotidites aiguës.