Qi-gong du singe

En ce moment nous pratiquons :

XlLl HOU GONG

La purification du Singe

Ce Qi-gong fait partie de la série « Wu wudong wu », la danse des cinq animaux.

Il est consacré à l’Elément Eau (REIN) et à son animal emblématique qui est ici le Singe 

 

Ce Qi Gong traditionnel chinois est attribué à HuaTuo.

Hua Tuo (220-280 après J.C), est un médecin et chirurgien chinois ayant marqué l’histoire de la Médecine Traditionnelle Chinoise.

Il est le père de l’anesthésie, mais il est également connu pour l’accouchement par acupuncture.

Hua Tuo note aussi que la culture physique facilite la digestion et la circulation, et qu’elle fortifie le corps.

Il inventa ainsi le  « Jeu des Cinq Animaux » (tigre, cerf, ours, singe et grue).

Ce puissant Qi Gong, ludique et énergisant, redynamise les diverses circulations et aide à la correction des problèmes posturaux.

Chaque animal comprend une phase préparatoire ainsi qu’une phase de mise en circulation.

 

le COING

 

 

 

LE COING,    par Jean Pélissier professeur en MTC

Le coing, Wen Po en chinois est le fruit du cognassier, Cydonia oblonga.

Cet arbre relativement petit (5-7m) est originaire du Moyen-Orient.

Déjà relatées dans certains compendiums de pharmacopées chinoises, les vertus de son fruit sont connues depuis plus de 4000 ans.

Les Grecs antiques connaissaient déjà ce fruit sous le nom de « Pomme de Cydon ». Ils pensaient que ce fruit pouvait éloigner les mauvais esprits. C’était aussi un symbole d’amour  et de fertilité.

Chez les Romains, c’est son huile essentielle qui était utilisée pour fabriquer certains parfums.

C’est un arbre qui pousse principalement dans des climats de type méditerranéens, en Espagne, en Grèce, au Portugal.  En Italie, on le connaît sous le nom de « pomme cotonneuse ».

Introduit en Provence au début du XVe siècle, il connut très rapidement une grande popularité. Dans le Sud-Ouest, les cognassiers servaient à délimiter les parcelles des terres agricoles.

Comme les poires, le coing contient des amas de cellules « pierreuses » donnant à leur chair une consistance granuleuse.

Ce fruit, qui arrive à maturité en fin d’automne, possède comme nous allons le voir une grande action de tonification de l’énergie de la Rate qui, rappelons-le, est le chef d’orchestre de la digestion du bol alimentaire en MTC.

Nous allons voir aussi que c’est un excellent coupe-faim quand il s’agit de retrouver la ligne.

Que dit la médecine chinoise ?

Le coing est de saveur Acide et Douce et de nature Tiède.

La nature tiède réchauffe l’organisme, augmente les métabolismes et stimule les fonctions vitales.

La saveur acide est astringente. Il est dit d’elle qu’elle « rassemble ».

Quand cette saveur est consommée sans excès, en agissant sur le Foie, il est dit « qu’elle nourrit les tendons et les muscles ».

La saveur douce quant à elle est un fortifiant général. Il est dit « qu’elle nourrit, tonifie et humidifie ».

Une combinaison de saveur douce et acide permet de régénérer les liquides organiques et d’apaiser la soif.

Les méridiens organes cibles sont ceux :

de la Rate,

de l’Estomac et

du Foie.

Les actions principales de Wen Po selon les compendiums traditionnels sont de :

Tonifier l’énergie de la Rate.

Dissiper les amas d’aliments.

Tiédir le centre.

Arrêter la diarrhée.

S’opposer à la montée à contre-courant de l’énergie (nausée, vomissements).

Générer les liquides organiques

Voyons quelques indications :

*Le coing est excellent à prendre quand on souffre de « grippes intestinales », de vomissements acides avec des distensions abdominales et de problèmes d’inappétence.

*En cas de diarrhées, il suffit de le couper en fines tranches, de les mettre à bouillir dans un litre d’eau et 50 grammes de sucre. Après avoir laissé réduire de moitié, il est recommandé de boire jusqu’à 4 cuillères à soupe de ce mélange par heure.

*Quand le coing est préparé en décoction, il régénère les liquides organiques et permet de combattre la soif.

*Si on se réfère à la théorie des signatures, le coing, de par sa texture et ces aspérités au niveau de sa peau,  était considéré comme bénéfique pour la croissance des cheveux. Dans la pratique, il permet de contrecarrer les effets secondaires de certains traitements médicamenteux, en particulier la chute des cheveux.

Mais aussi, le pépin de coing servait à fabriquer la « bandoline » des coiffeurs. C’était un cosmétique aromatisé, provenant du mucilage des pépins de coing et utilisé autrefois pour lisser les cheveux.

*Une autre signature : le coing peut de temps en temps ressembler à un cœur. Dans la pratique, il possède des actions tonicardiaques et hypotensives reconnues par la phytothérapie moderne.

 

 

 

Que disent les recherches modernes ?

*C’est un fruit très acide, avec un pH de +/- 3.7 qui possède un grand pouvoir astringent.

*Il contient aussi une grande quantité de fructose et de glucose.

*C’est une source très importante de fibres, nécessaires au bon fonctionnement du péristaltisme intestinal et au « bon nettoyage » du tube digestif.

*C’est effectivement une bonne source en Vit C, mais qui a tendance à disparaître au moment de la cuisson.

*Le coing est connu pour contenir une grande quantité de pectine qui est une substance fibreuse épaississante pouvant,  en se chargeant d’eau se transformer en gel.

La pectine permet de faire diminuer le  taux de cholestérol sanguin et la glycémie. Elle favorise la satiété et retarde la vidange gastrique. Elle protège aussi les cellules intestinales contre les infections microbiennes.

*Enfin elle contient de nombreux antioxydants, comme certains composés phénoliques qui auraient des effets positifs sur la prévention des cancers du côlon et des Reins.

Mode d’utilisation.

Traditionnellement, on peut l’utiliser sous de très nombreuses formes : en confiture, en gelée, en décoction, cuit au four comme des pommes de terre.

Qui ne connaît pas les pâtes de coing qu’aimaient préparer nos grands-mères.

Il est excellent aussi dans les tagines de volailles.

Le mot « marmelade » provient du mot grec « marmelades » qui signifie confiture de coings.

Dans certaines contrées, surtout en Europe de l’Est, il est considéré comme un légume qu’on mange salé et il sert à préparer certaines soupes hivernales.

Une célèbre gelée, celle de Cotignac : « Cuire ensemble des coings pelés et du sucre. Filtrez le tout et laissez refroidir. La gelée est prête ! »

*Il faut éviter de le consommer cru. Il est alors indigeste.

*Au départ, ce fruit a une peau de couleur verte qui vire progressivement au jaune lorsque le fruit est mûr en automne. Quand vous l’achetez, le fruit doit être lourd, charnu et ferme.

On peut le laisser finir de mûrir à température ambiante après la cueillette. Il peut se conserver plusieurs semaines dans un cellier frais ou dans le bas d’un réfrigérateur.

*Il contient des tanins qui disparaissent pendant la cuisson, mais qui peuvent lui donner un goût âpre.

*Un coing découpé s’oxyde très vite. Il faut alors l’arroser de jus de citron ou alors le cuire immédiatement afin d’éviter que sa chair devienne brune.

Contre-indications

*Il ne faudra pas en consommer en cas de diarrhées infectieuses (celles qui « brûlent ») de type chaleur-humidité.

*Il conviendra d’en modérer la consommation en cas de mucosités importantes dans les poumons comme lors d’une bronchite chronique ou certains types d’asthme chronique.

Conclusion

Selon la règle de diététique qui dit : « on ne devrait consommer que des fruits et des légumes de saison et de région » (ici surtout dans le sud), il est excellent à cuisiner en automne, saison propice aux désordres intestinaux.

Certes c’est un fruit qui n’a pas bonne réputation, souvent difficile à trouver sur nos étals de marché, mais il doit tenir une place de choix dans notre pharmacie naturelle.