vivre

VIVRE

tu sais vivre quand,

en vivant dans ce monde compliqué

tu restes simple

quand

en vivant dans ce monde injuste

tu restes juste

quand

en vivant dans ce monde malhonnête

tu restes honnête

mais surtout tu sais vivre,

quand

dans ce monde sans Amour ,

tu arrives encore à AIMER

                                                    Ch chaplin

La Pratique du Qi-Gong

La pratique du Qi Gong      par Jean Pélissier professeur de MTC

 

En quoi la pratique des Qi Gong diffère-t-elle d’un simple exercice de gymnastique ?

On peut considérer qu’il y a trois niveaux dans la pratique d’une série de Qi Gong.

Le premier niveau peut effectivement nous faire penser à un mouvement de gymnastique. Le but alors n’est pas obligatoirement de renforcer la masse musculaire, mais avant tout de conserver la souplesse des articulations.

Nous savons que la source première de quasi toutes les pathologies internes est à mettre en relation avec ce que l’on appelle en M.T.C. une « stagnation de sang et d’énergie », génératrice de la trilogie : Rubor, Calor, Dolor : inflammation, gonflement et douleur.

Nous avons vu aussi que la surface de l’organisme est mise en relation avec les organes internes grâce aux fameux méridiens énergétiques.

La conservation de la souplesse des articulations, grâce à une pratique régulière d’une série de Qi Gong, va avoir un retentissement direct sur le fonctionnement des organes internes.

En effet une stagnation au niveau des organes va favoriser une raideur au niveau des articulations. Inversement, une libération des articulations va permettre de débloquer les organes internes.

Un exemple type parmi tant d’autres :

À force d’émettre en permanence de la colère qu’elle soit intériorisée ou extériorisée, une tension va se produire le long du méridien de la vésicule biliaire, qui passe, entre autres au niveau du cou.

Une raideur va s’installer dans cette région pouvant dégénérer vers des problèmes de cervicalgies chroniques ou aiguës, des brachialgies, des inflammations du canal carpien et j’en passe.

Si au quotidien, grâce à certains mouvements, on conserve la souplesse des cervicales, localement, il n’y aura plus de douleurs, mais cela aura aussi un impact direct sur la libération de sang et d’énergie au niveau du «
logiciel foie ».

Cela sous-entend :

qu’une bonne série de Qi Gong doit être à même de faire travailler au cours d’une même séance, toutes les articulations, agir sur tous les méridiens et de ce fait agir sur les cinq logiciels organes.

C’est d’ailleurs ce que l’on retrouve dans toutes les grandes séries traditionnelles (les huit embellissements, les cinq animaux, etc..).

Si on en reste à ce premier niveau, à savoir donc celui de la conservation de la souplesse des articulations, une série de Qi Gong serait un « banal » exercice de gymnastique.

Allons donc plus loin. Nous avons tous remarqué que la pratique d’une série se faisait très lentement. Ce qui d’ailleurs dérange souvent l’Occidental pour qui tout doit être fait et obtenu de façon

« speed ».

La raison de cette lenteur vient du fait que lors de la pratique, le mouvement est totalement dirigé par la respiration. Or, comme la respiration est lente, le mouvement est lent. Expansion-contraction, dilatation-concentration, ouverture-fermeture, inspire-expire, à l’instar d’un soufflet de forge, la respiration va devenir le moteur de la libre circulation du sang et de l’énergie dans l’organisme.

Un quart d’heure de pratique quotidienne de Qi Gong va générer une centaine de respirations conscientes. C’est autant de pris pour favoriser la recharge de notre batterie des reins.

Donc, la deuxième étape du Qi Gong, c’est d’être une pratique purement basée sur la respiration, extraordinaire moyen d’apprendre à vivre en pleine conscience chaque instant présent.

Il existe un troisième niveau dans la pratique. Une fois le mouvement bien assimilé, une fois la respiration bien installée, la pratique du Qi Gong va devenir une véritable pratique de méditation en mouvement.

L’observateur extérieur ne va percevoir qu’une pratique exotérique, mécanique. Le pratiquant, lui, est déconnecté de son espace-temps. Il se crée à ce moment-là un entonnoir qui va mettre en relation la sphère de son conscient avec son subconscient le plus profond, que certains assimilent au « Hun » de la médecine chinoise.

Chacun d’entre nous possède au plus profond de lui, de multiples dons. Et ces dons peuvent « remonter à la surface » au cours d’une pratique régulière. Mais sans aller si loin, cette pratique quotidienne va vous permettre d’arrêter votre ordinateur central, de mettre fin à l’excès de pensées qui envahissent votre écran radar. Petit à petit, vous allez apprendre à vivre en pleine conscience et par là même redevenir le général en chef du fonctionnement de votre corps. Grâce à « ici et maintenant », je suis capable de m’arrêter à la première image d’une colère et éviter de déclencher un tsunami mental, professionnel ou familial…

ÉLOGE DE L’IMMOBILITÉ

ÉLOGE DE L’IMMOBILITÉ par Jean Pélissier

     Vous êtes debout les pieds parallèles à l’écartement des épaules. 

     Les pieds forment un « carré » : vous êtes enracinés à la Terre et vos voûtes plantaires captent l’énergie tellurique par le biais des points 1Rn, Yong Quan, « source jaillissante ». 

     Votre tête est dans le Ciel, sphère qui capte l’énergie céleste par le point 20DM, Bai Hui. 

     Vos deux bras sont devant vous, horizontaux à la hauteur des épaules. Ils forment un cercle non fermé. Vous prenez à bras-le-corps toute l’énergie qui s’offre à vous. 

     Vous tenez cette position, portée par une respiration totalement libre, pendant 5 – 10 – 15’.

     Vous arrêtez quand vos épaules se crispent. Ce n’est pas un exercice d’endurance, mais tout le contraire. 

     Si votre Esprit est Vide, sans pensée, vous ne devez plus sentir votre corps !

     Vous l’avez reconnu, c’est le fameux « Qi Gong de l’Arbre » qui consiste donc à s’imaginer que l’on entoure un tronc avec nos deux bras. 

     Ciel, Homme, Terre. On capte l’énergie de la Terre par l’enracinement, du Ciel par la respiration et on « embrasse », on attire l’énergie qui s’offre à nous, cette énergie qui vient nourrir notre Cœur.

 Vous l’avez compris, la longévité se nourrit de l’immobilité, de l’enracinement et du Vide.

     La sève qui abreuve tout notre corps provient de la Terre par l’entremise de nos aliments. 

     L’énergie qui inonde tout notre être provient du Ciel, de l’air que nous respirons. 

     Par cette posture, on devient cet arbre puissant qui ne sera pas déraciné à la première tempête venue.