vivre

VIVRE

tu sais vivre quand,

en vivant dans ce monde compliqué

tu restes simple

quand

en vivant dans ce monde injuste

tu restes juste

quand

en vivant dans ce monde malhonnête

tu restes honnête

mais surtout tu sais vivre,

quand

dans ce monde sans Amour ,

tu arrives encore à AIMER

                                                    Ch chaplin

ÉLOGE DE L’IMMOBILITÉ

ÉLOGE DE L’IMMOBILITÉ par Jean Pélissier

     Vous êtes debout les pieds parallèles à l’écartement des épaules. 

     Les pieds forment un « carré » : vous êtes enracinés à la Terre et vos voûtes plantaires captent l’énergie tellurique par le biais des points 1Rn, Yong Quan, « source jaillissante ». 

     Votre tête est dans le Ciel, sphère qui capte l’énergie céleste par le point 20DM, Bai Hui. 

     Vos deux bras sont devant vous, horizontaux à la hauteur des épaules. Ils forment un cercle non fermé. Vous prenez à bras-le-corps toute l’énergie qui s’offre à vous. 

     Vous tenez cette position, portée par une respiration totalement libre, pendant 5 – 10 – 15’.

     Vous arrêtez quand vos épaules se crispent. Ce n’est pas un exercice d’endurance, mais tout le contraire. 

     Si votre Esprit est Vide, sans pensée, vous ne devez plus sentir votre corps !

     Vous l’avez reconnu, c’est le fameux « Qi Gong de l’Arbre » qui consiste donc à s’imaginer que l’on entoure un tronc avec nos deux bras. 

     Ciel, Homme, Terre. On capte l’énergie de la Terre par l’enracinement, du Ciel par la respiration et on « embrasse », on attire l’énergie qui s’offre à nous, cette énergie qui vient nourrir notre Cœur.

 Vous l’avez compris, la longévité se nourrit de l’immobilité, de l’enracinement et du Vide.

     La sève qui abreuve tout notre corps provient de la Terre par l’entremise de nos aliments. 

     L’énergie qui inonde tout notre être provient du Ciel, de l’air que nous respirons. 

     Par cette posture, on devient cet arbre puissant qui ne sera pas déraciné à la première tempête venue.

La voie du milieu

par Jean Pélissier 

Les rayons de la roue

convergent au moyeu.

Ils convergent vers le Vide.

 

Et c’est grâce à lui

que le char avance.

 

Un vase est fait d’argile,

mais c’est son Vide

qui le rend propre à sa tâche.

 

Une demeure est faite de murs

percés de portes

et de fenêtres,

mais c’est leur Vide

qui la rend habitable.

 

Ainsi,

l’homme construit des objets,

mais c’est le Vide

qui leur donne sens.

 

C’est ce qui manque,

qui donne

la raison d’être.

 

Tao Te King, Lao Tseu

L’indispensable outil !

par Jean Pélissier, professeur en MTC

Séries télévisées, portables, SMS, informations en boucle, contre-informations, excès de paroles, colères, incompréhensions, violences verbales, conflits, peurs, justifications, notre esprit est soumis à un maelström de pensées.

 En médecine chinoise, il est dit qu’à l’instar d’une diététique non contrôlée, l’excès de pensées épuise l’énergie de la Rate-pancréas.

 Rappelons-nous : ce logiciel-organe est « la gare de triage » des aliments que nous ingérons, « gardant le pur et rejetant ce qui n’est pas nécessaire pour la vitalité de notre corps ».

Mais c’est aussi « le centre de tri » des informations que nous recevons.

 Une boulimie informationnelle épuise littéralement l’énergie de cet organe.

  Or, si on s’en réfère aux cycles des cinq éléments, l’énergie de la Rate contrôle les Reins, là où se trouve logée notre batterie, nos défenses immunitaires et nos facultés d’adaptation.

 Cette perte de contrôle nous affaiblit et nous sommes de plus en plus perméables aux agressions extérieures, mais aussi à l’explosion de très nombreuses pathologies internes.

 Un seul moyen pour sortir de cette spirale autodestructrice, hormis le fait de s’éloigner des médias « phagociteur de pensées »,

c’est d’arrêter notre ordinateur central, de freiner le flot incessant de nos pensées avant que notre corps ne se mette en mode burnout.

 Dans les méthodes de prévention mises à notre disposition par la médecine chinoise, il existe pour cela une pratique incontournable :

la MEDITATION.

 Tout le monde sait, connaît ! Une multitude de livres traitants de ce sujet, la plupart du temps lu qu’une seule fois, s’endorment sur les rayons de nos bibliothèques.

 À force de mettre la barre trop haute, à vouloir méditer une à deux heures par jour, les vrais pratiquants finissent par se compter sur les doigts de la main.

 Mais en réalité, l’acte méditatif devrait accompagner pratiquement chaque instant de notre vie.

C’est la PLEINE CONSCIENCE !

 Cette culture de l’instant présent permet de calmer le flot de nos pensées et de retrouver le calme intérieur.

 Comme disait mon maître, quand vous buvez: vous buvez, quand vous pissez: vous pissez. Vous ne pensez à rien d’autre.

 Un exemple que je donne souvent : imaginez que vous vous immergiez dans les profondeurs de votre corps.

Tout est noir, calme, sans bruit ou si peu.

Votre usine intérieure, à l’insu de votre plein gré, continue inlassablement son travail quotidien.

Les battements de votre cœur, votre respiration rythment votre interne.

Votre sang, vos hormones, votre influx nerveux, vos énergies circulent sans entrave.

Des milliards de cellules naissent, et autant s’autodétruisent.

Dans cet état d’immersion, à l’instar d’un apnéiste, vous entrez dans le monde du silence.

 Donc avant de calculer le nombre d’heures de méditation que vous pratiquez, un peu comme un pilote d’avion,

vivez en pleine conscience chaque acte de vie, et ce le plus souvent possible.

 Au bout du chemin, un état de plénitude, de calme intérieur, de « zenitude », de bonheur permanent s’installe.

  Voici une petite histoire tirée de l’oeuvre de Tchouang Tseu, penseur taoïste du 4e siècle avt JC, et mise au goût du jour par Yu Dan :

     « Un menuisier dans le feu de l’action avait lancé son bras en l’air et d’un geste un peu trop enthousiaste éjecté au loin la montre qu’il avait au poignet.

     Il eut beau fouiller partout parmi la sciure et les copeaux de bois qui jonchaient le sol, rien n’y fit : la montre demeurait désespérément introuvable.

     Ses apprentis s’y étaient mis aussi : l’union ne fait-elle pas la force ? Ils continuèrent ainsi à fouiller ensemble.

     Mais la pièce était dans un tel désordre, le sol était jonché d’un bric-à-brac indéfinissable :

vraiment, il était impossible de s’y retrouver.

La nuit s’était mise à tomber, et ils décidèrent d’un commun accord de remettre les recherches au lendemain.

     Le fils du menuisier qui se trouvait là resta pour jouer dans l’atelier de son père.

     Il rentra peu de temps après, annonçant à celui-ci qu’il avait retrouvé la montre ! 

     Très surpris, le menuisier lui demanda : « mais il fait déjà si sombre, comment as-tu fait ?

     Le petit garçon lui répondit :

« Après le départ de tout le monde, je me suis retrouvé là tout seul dans le silence, et alors j’ai pu entendre son tic-tac.

J’ai repéré d’où il venait, et j’ai retrouvé la montre parmi la sciure et les copeaux. »

     Est-ce que la finalité de la pleine conscience, acte méditatif s’il en est, ne serait pas de nous mettre à l’écoute du Tic-Tac de notre âme ?  » 

Conscience

Un texte de Jean Yves Leloup, philosophe.

« Virus, vaccins… Terrain ?

Bien qu’on m’y invite,

je n’entrerai pas dans ces querelles de marcassins déjantés et de cyborgs bien coiffés.

Je ne dirai jamais ce qu’il faut penser,

je dirai toujours qu’il faut penser.

Je ne dirai pas qu’il faut se faire vacciner

ou qu’il ne faut pas se faire vacciner ;

je dirai qu’il faut être conscient et conscient de sa conscience,

car le terrain c’est la conscience

et c’est souvent le terrain qui crée la maladie.

Selon l’état de conscience dans lequel nous sommes,

le placebo peut devenir un vrai remède,

le vrai remède peut devenir un pur poison.

Tuer un moustique ne transforme pas un marécage ;

assainir ou transformer le marécage

nous délivrerait mieux de tous les moustiques.

On le sait : « tuer un virus donne naissance à un autre

et pour chaque variant il faudra un nouveau vaccin… »

Combien faudra-t-il tuer de moustiques

avant de penser à changer l’eau du marécage ?

Ce n’est pas le moustique qui fait le marécage,

c’est le marécage qui fait le moustique.

L’eau de notre corps est sensible à nos pensées,

cela a été suffisamment montré.

De nouveau, le terrain c’est la conscience ;

transformer notre conscience

a des incidences évidentes sur l’eau qui nous constitue.

Y-a-t-il une autre voie pour assainir nos marécages ?

A notre liberté de conscience,

pourquoi préférons-nous la soumission

ou la démission de conscience ?

Pourquoi préférons-nous tous ces petits inquisiteurs

qui nous disent ce qu’il faut penser ou ne pas penser,

ce qu’il faut faire ou ne pas faire ?

Tous ces « bienveillants »

qui veulent notre bonheur en nous dispensant de notre liberté.

« Du fardeau de notre liberté » disait Dostoïevski.

Est-ce vraiment un fardeau ?

N’est-ce pas plutôt un exercice ?

Un exercice d’approfondissement de notre conscience ?

Découvrir en nous,

un espace qui n’est pas piqué par les moustiques,

rongé par les virus,

altéré par les vaccins ;

un silence, une liberté,

qui ne se laisse détruire ni par les mots,

ni par les ordres,

ni par les idées, ni par les émotions…

Un peu de calme dans la cité,

une oasis dans le coeur,

sensible à la beauté du ciel

et à la souffrance des hommes.

Un je ne sais quoi de pure conscience

ou de pure présence,

qui ne rajoute pas du bruit au bruit,

de la douleur à la douleur.

Une conscience ou un amour,

calmes et silencieux,

est-ce de ce côté là qu’il faut chercher une issue ?

DIX CLEFS POUR UNE MAÎTRISE ACTIVE

Voici un très joli texte de Deepak Choprah offert par Martine :

Les Dix Clefs pour une maîtrise active

1. Soyez à l’écoute de la sagesse de votre corps qui s’exprime par des signaux de bien-être ou d’inconfort. 

2. Vivez dans le présent.

Le présent reflète les lois infinies de la nature qui ont suscité chez vous cette pensée, cette réaction précise.

Ne luttez pas contre l’ordre infini des choses.  

Ne faites qu’un avec lui.

3. Prenez le temps de garder le silence.

Dans le silence vous reprenez contact avec votre source de conscience pure.

Prêtez attention à votre vie intérieure. 

4. Débarrassez-vous de ce besoin d’approbation extérieure.

Vous êtes seul juge de votre valeur.

Cette prise de conscience confère une grande liberté .

5. Lorsque vous vous surprenez à réagir par la colère, dites vous que vous n’êtes en conflit seulement qu’avec vous-même.

Abandonnez cette colère, vous vous guérirez vous même et coopérerez avec le flux de l’univers.

6. Sachez que le monde extérieur reflète votre réalité intérieure. 

Les gens qui suscitent en vous les réactions les plus fortes, sont des projections de votre monde intérieur.

Utilisez ce miroir  pour guider votre évolution. 

7. Liberez-vous du fardeau du jugement — vous vous sentirez beaucoup plus léger.  

Quand vous vous jugez, vous supprimez la compréhension et stoppez le processus qui enseigne l’amour. 

8. Ne contaminez pas votre corps par des toxines, soit avec la nourriture, la boisson, ou les émotions toxiques. 

9. Remplacez le comportement motivé par la peur par le comportement motivé par l’amour.

La peur relève du passé.

Motivé par la vérité qui est en vous, vous pouvez affronter toute menace parce que votre force intérieure est invulnérable à la peur.

10. Ayez conscience que le monde physique est juste le miroir d’une intelligence plus profonde.

Vivre en équilibre dans la pureté est le bien souverain pour vous comme pour la Terre.

Méditation des 6 sons de guérison

Cette méditation est fondée sur une ancienne pratique taoïste (les six expirations de guérison) qui se sert du pouvoir vibratoire des sons pour aider les organes du corps à transformer les émotions négatives associées à ces organes.

Le maître Taoïste Mantak Chia a adapté cette ancienne pratique et l’a transformée en ce qu’il appelle les 6 Sons de guérison. Dans cette méditation, les sons sont expirés en même temps que l’on prend des postures qui viennent aider le son à atteindre plus précisément l’organe lui correspondant.

Les fréquences de ces sons aident à éliminer la chaleur excessive se trouvant dans les fascias autour des organes et à désintoxiquer ces derniers, accélérant ainsi le processus de guérison.

Mantak Chia maintient que si l’on pratique quotidiennement la méditation des Six sons de guérison, on ne sera jamais malade pendant très longtemps.

Dans la méditation des 6 Sons de guérison, on fait les sons en fonction du cycle de création des 5 éléments, c’est-à-dire en fonction de l’enchaînement naturel de la circulation de l’énergie dans les organes du corps (cycle de construction).

On commence par les Poumons (Automne), puis on va vers les Reins (hiver), ensuite vers le Foie (Printemps), puis vers le Cœur (Été) et enfin vers la Rate (Été indien).

Ainsi, il y a régularisation, harmonisation et circulation de l’énergie d’un organe à un autre.

Cette méditation est particulièrement efficace le soir car elle dissipe les émotions accumulées dans les organes :

La tristesse dans les Poumons, la peur et le stress dans les Reins, la colère et la frustration dans le Foie, l’agitation, l’impatience et la haine (ou trop de joie) dans le Cœur, et l’anxiété, les pensées récurrentes et l’inquiétude dans la Rate.

Elle est efficace car elle neutralise ces émotions et permet donc de se coucher apaisé et l’esprit  tranquille.

Son des poumons : SSSSSSSSS (comme le sifflement du serpent)

Inspirez en montant les bras au-dessus de votre tête et en tournant les paumes des mains vers le plafond.

Expirez avec le son SSSSSSSSSSS en poussant les pouces vers le plafond.

Inspirez en redescendant les mains.

Faire le mouvement et le son trois fois, tout en étant présent(e) à vos Poumons.

Observer la contraction qui se produit au niveau des poumons.

Ne soyez pas étonné(e) si vous baillez. C’est bon signe : cela indique que vous venez de dissiper de la tristesse ou du découragement et que vous faites de la place au courage, au discernement et à la force.
Vous pouvez faire ce son n’importe où et autant de fois que vous le voulez quand vous ressentez de la tristesse, du découragement, de la dépression. Vous pouvez même le faire en silence, intérieurement, en laissant l’air passer sans bruit entre vos dents.

 

Son des Reins : (Tch)HOUUUU (comme le bruit du vent ou du souffle qui éteint une bougie)


Enroulez vos mains-bras autour de vos genoux en faisant le dos rond et en inspirant.


Expirez le son (Tch)HOUUUU en regardant droit devant vous et en rentrant le ventre.


Faire le mouvement et le son trois fois en étant présent(e) à vos Reins.


Observer la pression qui s’exerce sur les reins.


Ne soyez pas étonné(e) si vous baillez. C’est bon signe : cela indique que vous venez de dissiper de la peur, du stress et de la fatigue, et que vous faites de la place au calme, au silence, à la paix. 


Vous pouvez faire ce son n’importe où et autant de fois que vous le voulez quand vous ressentez de la peur, de la panique, de la terreur. Vous pouvez même le faire en silence, intérieurement, en laissant l’air passer sans bruit entre vos dents.



 

Son du Foie : CHHHH (comme dans Chut! et avec la même force)


Montez vos mains-bras au-dessus de votre tête par les côtés et croisez vos doigts au-dessus de vous.


Expirez le son CHHH en vous penchant légèrement sur votre gauche, en étirant votre côté droit et en poussant le talon de votre main droite vers le plafond.


Faire le mouvement et le son trois fois en étant présent(e) à votre Foie.


Observer la contraction qui se produit au niveau du foie.


Ne soyez pas étonné(e) si vous baillez. C’est bon signe : cela indique que vous venez de dissiper de la colère, de la frustration, du ressentiment, et que vous faites de la place au pardon, au geste positif et à la générosité. 


Vous pouvez faire ce son n’importe où et autant de fois que vous le voulez quand vous ressentez de la colère, de l’agressivité, de la rage, de la frustration. Vous pouvez même le faire en silence, intérieurement, en laissant l’air passer sans bruit entre vos dents.



 

Son du Cœur : HHHAAAA (comme dans un soupir d’aise avec un H expiré)


Montez vos mains-bras au-dessus de votre tête par les côtés et croisez vos doigts au-dessus de vous.
Expirez le son HHHAAAA (ne pas vocaliser le A) en vous penchant légèrement sur votre droite, en étirant votre côté gauche et en poussant le talon de votre main gauche vers le plafond.


Faire le mouvement et le son trois fois en étant présent(e) à votre Cœur.


Observer la contraction qui se produit au niveau du cœur.


Ne soyez pas étonné(e) si vous baillez. C’est bon signe : cela indique que vous venez de dissiper de l’agitation, de l’impatience, de la précipitation, de la haine et que vous faites de la place à l’amour, à la joie de vivre, au respect, à l’honneur et à l’honnêteté. 


Vous pouvez faire ce son n’importe où et autant de fois que vous le voulez quand vous ressentez de l’agitation, de l’intolérance, de la haine. Vous pouvez même le faire en silence, intérieurement, en laissant l’air passer sans bruit entre vos dents.



 

Son de la Rate : (G)RRROOO (comme le feulement du tigre, son qui provient du fond du gosier)


Inspirez en amenant les doigts sur l’estomac et faites le son (G)RRROOO en expirant et en massant profondément l’estomac.

Relâchez et ouvrez un peu les bras en inspirant.


Amenez les doigts sur le pancréas (à gauche de l’estomac) et faites le son (G)RRROOO en expirant et en massant profondément votre pancréas.

Relâchez un peu les bras en inspirant.


Amenez les doigts sur la rate (sous vos côtes gauches) et faites le son (G)RRROOO en expirant et en  massant profondément votre rate.


Soyez présent à chaque organe et à la contraction qui se produit à chaque expiration.


Ne soyez pas étonné(e) si vous baillez. C’est bon signe : cela indique que vous venez de dissiper de l’anxiété, de l’angoisse, de la dispersion mentale, de l’excès de pensées  et que vous faites de la place à la centration, à la réceptivité et à la continuité. 


Vous pouvez faire ce son n’importe où et autant de fois que vous le voulez quand vous ressentez de l’anxiété, de l’inquiétude, des pensées récurrentes, de la fermeture. Vous pouvez même le faire en silence, intérieurement, en laissant l’air passer sans bruit entre vos dents.



Son du Triple réchauffeur : HHIIII (lèvres tendues comme un sourire et H expiré)

Appuyez-vous sur le dossier de la chaise et allongez vos jambes, si vous êtes sur une chaise.

Inspirez en montant les mains au-dessus de la tête et expirez en les baissant vers les pieds et en faisant le son HHIIII.

Faites-le trois fois.

Ce son ne correspond à aucun organe mais il harmonise et répartit également l’énergie entre les trois Dan Tien (ventre, thorax et tête).

Vous pouvez faire ce son n’importe où et autant de fois que vous le voulez quand vous ressentez de l’agitation, de la chaleur ou de l’insomnie. Vous pouvez même le faire en silence, intérieurement, en laissant l’air passer sans bruit entre vos dents.

Les Trois Portes par Jacques d’André

 


« Les trois portes de Sagesse« .

Dans une île lointaine de l’Océanie, au cœur de l’immensité du Pacifique, un Grand Chef avait pour fils unique un jeune homme courageux, habile et intelligent.

Pour parfaire son apprentissage de la Vie et le préparer à ses responsabilités, il l’envoya auprès d’un Vieux Sage.

« Eclairemoi sur le Sentier de la Vie« , demanda le jeune Chef, assis face au vieil homme autour d’un petit feu de bois sec.

« Mes paroles s’évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable à marée haute », répondit le Sage. « Cependant je veux bien te donner quelques indications. Sur la route de ta vie, tu rencontreras trois portes. Lis à chaque fois les préceptes inscrits sur chacune d’entre elles. Un besoin irrésistible te poussera à suivre ces enseignements. Ne cherche pas à t’en détourner, car tu
serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui. Je ne puis t’en dire plus. Tu dois éprouver tout cela dans ton cœur et dans ta chair. Va, maintenant. Suis cette route, droit devant toi ».

Le Vieux Sage disparut et le jeune Chef, après avoir empoigné son casse-tête et ses meilleures sagaies, s’engagea sur le Chemin de la Vie.

Il se trouva bientôt face à une grande porte sur laquelle on pouvait lire :

« CHANGE LE MONDE » « 

C’était bien là mon intention, pensa le jeune homme, car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d’autres ne me conviennent pas » Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir. Il y trouva le plaisir et l’ivresse du conquérant, mais pas l’apaisement du cœur. Il réussit toutefois à changer certaines choses mais beaucoup d’autres lui résistèrent. Et bien des années passèrent.

Un jour qu’ il rentrait de la pêche avec une filoche garnie de poissons, il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda : « Qu’as-tu appris sur ton chemin » ? « J’ai appris, répondit le jeune Chef, à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m’échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n’en dépend pas ».

« C’est bien, dit le Vieil Homme. Utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton emprise » Et il disparut.

Peu après, le jeune Chef se trouva face à une seconde porte ; on pouvait y lire :

« CHANGE LES AUTRES »

« C’était bien là mon intention, pensa-t-il. Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction mais aussi de douleur, d’amertume et de frustration » Et il s’insurgea contre tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables. Il chercha à infléchir leur caractère et à extirper leurs défauts. Ce fut là son deuxième combat. Et bien des années passèrent. Un soir, alors qu’il méditait sur l’utilité de ses tentatives de changer les autres, apparut le Vieux Sage qui lui demanda : « Qu’as-tu appris sur ton chemin » ?

« J’ai appris, répondit le jeune Chef, que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n’en sont que le révélateur. C’est en moi que prennent racine toutes ces choses. Je n’avais vu que le feuillage du banian, sans percevoir la puissante chevelure des racines qui plongent dans la Terre ».

« Tu as bien vu, dit le Sage. Au travers de ce qu’ils réveillent en toi, les autres te révèlent à toi-même. Soit reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers ceux qui font naître en toi souffrance ou frustration, car à travers eux la Vie t’enseigne ce qui te reste à apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir ».

Et le Vieil Homme disparut.

Peu après, le jeune homme arriva devant une troisième porte où figuraient ces mots :

« CHANGE-TOI TOI-MEME »

« Si je suis moi-même la cause de mes problèmes, c’est bien ce qui me reste à faire », se dit-il.

Et il entama son troisième combat.

Il chercha à infléchir son caractère, à combattre ses imperfections, à supprimer ses défauts, à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui ne correspondait pas à son idéal. Après bien des années de ce combat où il connut quelque succès, mais aussi des échecs et des résistances, le jeune Chef rencontra à nouveau le Sage qui lui demanda : « Qu’as-tu appris sur ton chemin » ?

« J’ai appris, répondit le jeune homme, qu’il y a en nous des choses qu’on peut améliorer, d’autres qui nous résistent et qu’on n’arrive pas à briser. On peut faire un radeau de bambou et sculpter le santal ou le bois bleu, mais le gaïac coule et son bois dur émousse la lame du ciseau ».

« C’est bien » dit le Sage.

« Oui, poursuivit le futur Chef, mais je commence à être fatigué de me battre contre tout, contre tous, contre moi-même. Cela ne finira-t-il jamais ? Quand trouverai-je le repos ? J’ai envie de cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, de lâcher prise ».

« C’est justement ton prochain apprentissage, dit le Vieux Sage. Mais avant d’aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru ».

Et il disparut.

Regardant en arrière, le jeune Chef vit au loin la 3ème porte et s’aperçut alors, qu’elle portait sur sa face arrière une inscription qui disait :

« ACCEPTE-TOI TOI-MEME »

Il s’étonna de ne pas avoir vu cette inscription lorsqu’il avait franchi la porte la première fois, dans l’autre sens. « Quand on combat, on devient aveugle« , se dit-il. Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu’il avait rejeté et combattu en lui : ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ses vieux démons. Il apprit alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer. Il apprit à s’aimer lui-même en cessant de se comparer, de se juger, de se blâmer.

Fort de ce nouvel enseignement, il alla à la rencontre du Vieux Sage qui lui demanda : « Qu’as-tu appris sur ton chemin » ?

« J’ai appris, répondit le jeune Chef, que détester ou refuser une partie de moi, c’est me condamner à ne jamais être en accord avec moi-même. J’ai appris à m’accepter moi-même, totalement, inconditionnellement. Je ne veux pas être un Bernard L’hermite qui change de coquille tous les jours, je veux m’admettre comme une conque dont la puissante spirale fera résonner l’appel des clans dans la Grande Chefferie« .

« C’est bien, dit le Vieil Homme, c’est la première Sagesse. Maintenant tu peux repasser la troisième porte ».

À peine arrivé de l’autre côté, le jeune guerrier aperçut au loin la face arrière de la seconde porte et y lut :

« ACCEPTE LES AUTRES »

Tout autour de lui il reconnut les personnes qu’il avait côtoyées dans sa vie ; celles qu’il avait aimées comme celles qu’ il avait détestées. Celles qu’il avait soutenues et celles qu’ il avait combattues. Mais à sa grande surprise, il était maintenant incapable de voir leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l’avait tellement révolté et contre quoi il s’était battu. Il ne voyait plus que Sagesse, Force et Beauté.

Trois saisons de Lune plus tard, il rencontra à nouveau le Vieux Sage : « Qu’as tu appris sur ton chemin » ? demanda ce dernier. « J’ai appris, répondit le jeune Chef, qu’en étant en accord avec moi-même, je n’avais plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d’eux. J’ai appris à accepter et à aimer les autres totalement, inconditionnellement. Ils sont ce qu’ils sont, avec leur part d’ombre et de lumière, chaque moitié étant indissociable de l’autre, car c’est ce qui fait leur richesse ».
« C’est bien, dit le Vieil homme. C’est la seconde Sagesse. Tu peux franchir à nouveau la deuxième porte dans l’autre sens ».

Arrivé de l’autre côté, le jeune homme aperçut la face arrière de la première porte et il put lire :

« ACCEPTE LE MONDE »

« Curieux, se dit-il, que je n’aie pas vu cette inscription la première fois ». Il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu’ il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer. li fut frappé par l’éclat et la beauté des choses. Par leur perfection. C’était pourtant le même monde qu’autrefois. Etait-ce le monde qui avait changé ou son regard ? Il croisa alors le Vieux Sage qui lui demanda une nouvelle fois : « Qu’as-tu appris sur ton chemin » ?

« J’ai appris, dit le jeune Chef, que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est joyeuse, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n’est ni triste ni gai. Il est là ; il existe ; c’est tout. Ce n’était pas le monde qui me troublait, mais l’idée que je m’en faisais. J’ai appris à l’accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement. Ronde ou pointue, lisse ou bosselée, ce n’est pas la forme de l’igname qui compte, c’est la saveur qu’elle donne au bougna ».
« C’est la troisième Sagesse, dit le Vieil Homme. Te voilà à présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec le Monde » Un profond sentiment de paix, de sérénité, de plénitude envahit alors le futur Grand Chef. Le Silence l’habitat.

« Tu es prêt, maintenant, à franchir le dernier Seuil, dit le Vieux Sage, celui où tu passeras du silence de la plénitude à la Plénitude du Silence. Il faudra te taire ou bien dire des choses qui valent mieux que le silence, car Dieu lit dans le silence des cœurs. Souviens-toi que les mots que l’on n’a pas dits sont les fleurs du silence. Dans ta case de Grande Chefferie, tu seras seul et la solitude est une tempête de silence qui emporte toutes nos branches mortes comme un lendemain de cyclone. Traverse tranquillement l’agitation et le chaos et n’oublie pas que seule la paix pourra t’apporter le silence.

Alors seulement tu seras un Grand Chef ».

Et le Vieil Homme disparut à jamais.

Méditation

« On demanda un jour à un maître qui savait méditer,
comment il faisait pour être si recueilli, en dépit de toutes ses occupations.
Il répondit:


Quand je me lève, je me lève.
Quand je marche, je marche.
Quand je suis assis, Je suis assis.
Quand je mange, je mange.
Quand je parle, je parle.


Les gens l’interrompirent en lui disant:
« Nous faisons de même, mais que fais-tu de plus ? »

Quand je me lève, je me lève.

Quand je marche, je marche.

Quand je suis assis, je suis assis.
Quand je mange, je mange.
Quand je parle, je parle.


Les gens lui dirent encore une fois:
« C’est ce que nous faisons aussi ! »


Non, leur répondit-il.
Quand vous êtes assis, vous vous levez déjà.
Quand vous vous levez, vous courez déjà.
Quand vous courez, vous êtes déjà au but…
À chaque action son moment, et à chaque moment son action. »

Sourire intérieur et posture

Sourire intérieur et posture, les essentiels du Qi-Gong

par Annie Ollivier professeur de Qi-Gong

Dans toutes les pratiques de Qi Gong, il y a deux éléments essentiels à bien assimiler pour que les exercices soient vraiment et profondément bénéfiques :

le sourire intérieur et la posture du corps.
Commençons par le Sourire intérieur

Avez-vous déjà remarqué les yeux et les sourcils allongés des bouddhas, ainsi que leur sourire ?

Ce n’est pas un hasard si les bouddhas sont toujours représentés ainsi, car ils représentent leur état méditatif intériorisé.

En fait, le sourire commence dans les yeux… et finit sur les lèvres.

Quand on fixe l’attention entre les deux yeux et qu’on y laisse entrer la lumière dorée du soleil, de la vie, de l’amour, une belle lumière blanche vient s’étaler sur le front.

À chaque inspiration, la lumière entre et vient nous illuminer de l’intérieur.

Nous pouvons aussi visualiser un soleil radieux devant nous et la même chose se produit.
Quand la lumière descend du front vers nos yeux, le sourire s’installe dans les yeux.

Et quand il est dans les yeux, les commissures des lèvres remontent automatiquement et le sourire s’installe aussi sur les lèvres.

Le Sourire intérieur (méditation ou attitude en général) est un vecteur de transformation alchimique interne.

Le sourire intérieur
… apporte la lumière dans le cerveau et le palais de cristal, donc dans les glandes endocrines, qui sont les régulateurs de nombre de choses dans le corps, entre autres l’humeur, la température, la joie de vivre.
… apporte la lumière dans les cellules, les organes, les entrailles.
… apporte la joie, la vitalité et la vie dans les cellules.
… nous illumine de l’intérieur.
.. remonte tout, y compris les organes (et le moral !). Essayez de faire la moue et vous sentirez que tout tombe à l’intérieur.
… transforme le stress et toute autre émotion négative en vitalité et fait de la place pour les vertus, ou émotions dites positives.
… défait les blocages énergétiques.
… amène santé, bonheur et longévité.

En se souriant, on s’offre à soi-même un nectar d’amour sincère et de générosité

Le sourire intérieur est meilleur que n’importe quel antidépresseur même quand on est déprimé.

Ensuite, la posture
Le deuxième élément est la structure corporelle, la posture.

Quand on est debout, il est important que le corps ait une structure bien alignée, forte et connectée.

C’est ce qui permet à l’énergie de bien circuler.

Si la posture est mauvaise, par exemple si votre dos est cambré ou que votre menton est tendu vers l’avant, l’énergie ne circule pas bien et les organes et centres énergétiques ne sont pas bien approvisionnés en énergie.

La position de base de tous les arts martiaux est celle de l’arbre (ou celle appelée Wu Chi) et comporte plusieurs points importants.

Dans cette position, on peut faire de nombreuses méditations et respirations.

Il y a plusieurs points importants à vérifier pour prendre une bonne position.
1 Les pieds sont parallèles (femmes : largeur des hanches – extérieur – ou des épaules pour les hommes).
2 Les gros orteils sont légèrement rentrés.
3 Le poids du corps est réparti sur neuf points d’appui (cinq orteils, talon, côté extérieur du pied, deux points en-dessous du gros et du petit orteils).
4 Sentez la poussée du talon sur la terre et celle de la terre sur le talon (contre-force).
5 Agrippez légèrement le sol avec vos orteils.
6 Déverrouillez légèrement les genoux et poussez-les vers les côtés (ouvrez-les) tout en maintenant la position des orteils et du pied. Assurez-vous que les genoux sont alignés sur les chevilles (il ne s’agit pas de plier les genoux car alors ce serait les muscles du dessus des cuisses qui travailleraient, alors que nous voulons que ce soient les tendons qui assurent la structure). Les tendons s’enroulent et se tendent autour des os, ce qui donne une sensation de bonne tenue du corps.
7 Ouvrez les aines et laissez tomber le coccyx en le rentrant un peu.
8 Rentrez le menton.
9 Pour les bras : on doit embrasser un arbre, bras en cercle devant soi, coudes vers le bas et épaules détendues. Dans cette position vous devez sentir la connexion avec un point situé entre les deux omoplates (Point du Vent ou Point des ailes), pour que la structure soit bien alignée. Il y a aussi la position  dans laquelle les bras sont dirigés vers le bas, paumes tournées vers la Terre et connectées à elle pour en absorber l’énergie. Les poignets sont un peu fléchis mais pas cassés. La posture est relax mais dynamique.
10 Rentrez un peu la poitrine et baissez les épaules.
Toutes les parties du corps doivent être connectées et ne former qu’un bloc.

Ces deux éléments constituent les fondements de la pratique du Qi Gong et doivent y être intégrés pour que les exercices soient vraiment efficaces.