Éloge de l’intuition par Jean Pélissier L’intuition, cette « petite flamme intérieure », est une lumière précieuse qui éclaire notre chemin dans les moments de doute ou d’incertitude. Elle est capable de guider nos pas dans l’obscurité de l’inconnu. Ce sont les « perches de la vie » que nous tend le Ciel. Mais pour cela, encore faut-il se mettre à l’écoute de notre âme, cette « parcelle de Dieu » qui fait de chacun d’entre nous des êtres divins. Les taoïstes appellent l’âme, le Hun, « l’âme spirituelle ». Ce Hun sait tout, connaît tout et il est là, en arrière-plan, pour nourrir notre Shen (notre mental, notre esprit, notre ego). Selon le cycle des cinq éléments de la MTC, le Hun est incarné dans l’énergie du Foie, qui se trouve être la mère du Cœur, là où se situe notre Shen. Tout au long de notre vie, la mère nourrit son fils. Dans ce monde pétri de matérialisme, déconnecté du Ciel, nombreux sont ceux qui se sont construits une véritable « carapace de l’ego ». L’âme est étouffée et n’a plus aucun moyen de s’exprimer. Or, une des raisons de notre incarnation sur cette terre est de ne pas tout focaliser sur l’ego, mais d’ouvrir une fenêtre pour laisser place à cette petite voix intérieure. Cette vision nous permet aussi de comprendre que tous nos actes de vie, toutes nos expériences vécues, toutes nos accumulations de connaissances sont là pour nourrir notre âme, et non notre ego. Comment ouvrir une fenêtre sur cette parcelle du Ciel incarné ? Par la méditation, en silence, dans la nature. Rester ainsi, respirer profondément, et permettre aux pensées de s’évanouir sans les retenir. Laisser émerger ce qui doit se manifester, sans jugement. D’autres pratiques peuvent aussi nous aider, comme la marche en pleine conscience dans la nature, pour ressentir l’énergie des éléments. Chacun d’entre eux est une porte d’entrée pour se connecter à l’âme et écouter ses messages. Attention à ne pas mettre de côté ses intuitions. Il faut prendre le temps de les suivre au quotidien, même pour de petites décisions. C’est un grand moyen de renforcer la confiance en soi. C’est entre une heure et trois heures du matin, ce que l’on pourrait qualifier de « le temps du Foie », que le Hun s’éveille, se met à vagabonder dans des espaces inconnus et vient puiser pour nous des éléments essentiels pour alimenter notre « câble de vie ». Nous sommes intelligents en deuxième partie de nuit ! Mais ce n’est pas l’intelligence du Moi, c’est celle du Je. Il est essentiel de maintenir son foie en bonne santé pour profiter pleinement de ce processus. Et surtout, de cultiver une paix intérieure avant le coucher. Cela permet au Hun d’éclairer notre conscience de manière claire et apaisée. Il existe certains instants dans la vie où l’intuition devient fulgurance. C’est comme une lumière soudaine qui éclaire brièvement une situation, une idée, ou un sentiment, tel un éclair dans la nuit. D’aucuns appellent ce type de fulgurance des « parcelles d’éveil ». Chacun d’entre nous peut y avoir accès, mais peu savent les reconnaître. Leurs œillères les empêchent de reconnaître ces dons du Ciel. Pour que ces fulgurances deviennent accessibles, nous avons besoin de cultiver un état de calme intérieur, en adoptant des pratiques pour « purifier notre cœur », « ouvrir notre cœur ». Certaines personnes sont tentées d’utiliser des drogues ou de l’alcool pour tenter de se connecter à leur âme, à leur « intuition primitive ». Baudelaire lui-même, dans « Les Paradis artificiels », a analysé les effets de certaines drogues sur l’esprit humain. Il parlait de ces états modifiés de conscience comme des illusions, des échappatoires temporaires qui éloignent l’individu de la réalité et de la véritable création artistique. Il parlait de « tentations trompeuses ». Ces substances, en effet, comportent des dangers importants qui troublent durablement notre équilibre énergétique. Cette création d’illusions spirituelles peut très facilement mener à des états de dépendance destructeurs. Une fois de plus, des pratiques naturelles comme la méditation, le Qi Gong, la contemplation, l’écriture, la musique, et la peinture offrent des voies beaucoup plus sûres, durables et harmonieuses pour laisser parler son âme et développer une véritable intuition |
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ÉLOGE de la SIMPLICITÉ
par Jean Pélissier
L’éloge de la simplicité, selon le taoïsme, est une invitation à vivre de manière authentique, en harmonie avec le monde qui nous entoure.
C’est un appel à se débarrasser des artifices et à renouer avec la sagesse qui émane de la nature, pour accéder à un bonheur qui ne dépend pas de l’avoir, mais de l’être.
« La simplicité est l’accomplissement suprême. Elle est une clarté qui ne renonce à aucune profondeur. Être simple, c’est être en accord avec le souffle premier, avec le rythme fondamental de la vie. » François Cheng
Cela sous-entend que la simplicité ne se réduit pas à une absence de richesse ou de complexité, mais qu’elle représente au contraire une forme de pureté et d’harmonie profonde avec la nature et l’essence même de l’existence.
La simplicité permet de prendre du recul et de ne pas se perdre dans les détails inutiles ou superflus. En évitant de « voir à la loupe » chaque phénomène, elle nous aide à saisir l’essence des choses dans leur globalité.
Ce recul permet de mieux comprendre les situations, sans être submergé par des complications ou des analyses excessives.
En effet, la simplicité offre une perspective plus large et équilibrée, permettant de voir le tableau d’ensemble plutôt que de s’enliser dans des préoccupations ou des éléments secondaires.
Elle favorise la clarté, la lucidité et une prise de décision plus éclairée.
Comme l’affirme souvent le taoïsme « l’adoption d’une vision simple et naturelle aide à mieux s’harmoniser avec le monde, car elle nous reconnecte à ce qui est fondamental et essentiel ».
Quand on applique la simplicité dans la vie quotidienne, on ne doit pas la concevoir donc comme un appauvrissement, mais un enrichissement.
Elle clarifie, libère et permet de vivre plus sereinement, tout en étant plus connecté à ses véritables aspirations.
Comment arriver à cet état de simplicité, l’antichambre d’un état permanent de calme intérieur ?
Avant tout, il est essentiel de prendre le temps de réfléchir à ce qui compte vraiment pour nous.
En identifiant nos valeurs fondamentales – telles que la famille, le travail, le développement personnel ou la reconnexion avec la nature – nous pouvons plus facilement organiser notre vie autour de ces priorités. Cela permet de concentrer notre énergie sur l’essentiel et d’éliminer les distractions inutiles.
Il est également important de faire régulièrement le tri dans nos affaires, de simplifier notre espace de vie et de privilégier la qualité plutôt que la quantité.
Avez-vous remarqué la sensation de liberté d’esprit que vous ressentez après avoir réorganisé votre espace de travail ou votre lieu de vie ?
Se créer des routines quotidiennes est tout aussi crucial.
Par exemple, planifier nos repas pour la semaine à l’avance, ou établir un rituel matinal et nocturne pour commencer et terminer la journée de façon sereine.
Cela peut être comparé au tic-tac d’une horloge, à la régularité inlassable de son mouvement.
Chaque seconde est marquée par un simple « tic », suivi d’un « tac ».
Cette simplicité rappelle que le temps avance de manière linéaire, de seconde en seconde, sans se presser ni ralentir. Il ne s’agit pas de se précipiter, mais de respecter un rythme naturel, fluide et constant.
Ce son régulier nous reconnecte à l’essence du temps, nous invitant à nous concentrer sur l’instant présent plutôt que de nous perdre dans la complexité des choses.
Le tic-tac de l’horloge symbolise ainsi l’idée que la simplicité peut être trouvée dans la constance et la régularité, sans excès ni agitation.
Il reflète l’harmonie et la stabilité dans un monde souvent marqué par le changement et l’agitation, nous rappelant que parfois, la beauté réside dans la simplicité des cycles et du mouvement.
Apprenons à simplifier nos pensées.
Dans nos réflexions et décisions, essayons de ne pas trop complexifier les choses.
Évitons de trop analyser les situations ou de nous perdre dans des hypothèses sans fin.
Faisons confiance à notre intuition, prenons des décisions basées sur les faits et lâchons prise sur ce que nous ne pouvons pas contrôler.
Un autre moyen d’accéder à la simplicité :
mettre en place des rituels de gratitude, de prière.
Chaque jour, prenons quelques minutes pour exprimer notre gratitude pour les choses simples de la vie.
Cela nous aide à recentrer notre attention sur l’essentiel et à cultiver une attitude positive, en nous rappelant que les petites choses suffisent souvent à apporter du bonheur.
Tout comme l’eau, la simplicité permet d’avancer avec légèreté, en se libérant des charges superflues.
Il s’agit de laisser couler, de ne pas s’enliser dans les complexités de la vie, mais de se concentrer sur l’essentiel, avec clarté et sérénité.
La fluidité de l’eau incarne l’idée que la vie simple est celle qui s’écoule sans effort, en harmonie avec le monde qui l’entoure.
Et quelle meilleure conclusion à cet éloge que ce proverbe de Zhuang Zi :
« Celui qui est simple dans ses désirs est riche dans son cœur ».
ELOGE DE LA SOLITUDE
par Jean Pélissier
La solitude est souvent perçue négativement dans nos sociétés modernes hyper connectées. Et c’est pourtant un élément essentiel pour s’extraire des « dix mille » distractions et des préoccupations éphémères. La solitude nous offre un espace pour se reconnecter avec la véritable nature de notre l’Esprit et avec le Tao, la Voie. Il est dit : « le sage se retire et c’est ainsi qu’il progresse ». Le concept de Wu Wei, « le non-agir » est central dans le taoïsme. Wu Wei ne signifie pas l’inaction totale, mais plutôt une action en accord avec le flux naturel des choses. Nous devons accepter les moments de solitude comme une partie naturelle de l’existence. En pratiquant le « non-agir », nous apprenons à être en paix avec nous-mêmes, à apprécier le silence et à trouver la sérénité dans l’absence d’activité. Lao-Tseu explique : « le Tao ne fait rien, mais rien n’est laissé de côté ». En se retirant dans la solitude, on peut observer les rythmes naturels de la vie, sans interférence, apprenant ainsi à agir en harmonie avec eux. Ces périodes de solitude nous permettent de nous détacher des ambitions et des désirs artificiels en cultivant une présence sereine et consciente. La nature est un modèle et un compagnon précieux dans la pratique de la solitude. En se retirant dans la nature, nous pouvons ressentir directement la grandeur et la simplicité du Tao. Les montagnes, les rivières et les forêts deviennent des lieux de méditation et de contemplation ou la solitude nous permet de nous reconnecter aux forces naturelles. La solitude nous permet de retrouver et cultiver ce calme intérieur, cette ouverture du Cœur qui sont autant d’éléments essentiels pour un bon rééquilibrage de nos énergies. En effet, en étant seul face à nous-mêmes, nous pouvons méditer, contempler et trouver la paix intérieure, loin des distractions et des influences extérieures. La solitude nous permet de « suivre notre propre nature ». Elle nous permet de sonder nos désirs, nos peurs et nos motivations profondes. C’est un espace de liberté personnelle où nous pouvons être authentiques et véritables. Lorsque nous nous retrouvons seuls, face à nous-mêmes, sans information extérieure, sans portable ni écouteur, nous nous mettons à « l’écoute de notre âme », cette parcelle de Dieu qui nous habite. Le Ciel aura tôt fait alors de nous envoyer « des perches de Vie », des « intuitions de Vie » qui nous permettront d’avancer sur le Chemin. Marcher seul en plein air, se laisser imprégner par les sons et les lumières, nous permet d’atteindre un état de « zénitude », qui est sans doute l’un des meilleurs remèdes offert par la nature. Soyez à l’aise avec vous-même quand vous êtes seul. |
ÉLOGE DE LA DIFFÉRENCE
par J Pélissier Selon le taoïsme, la différence est à la base même de la manifestation. Le Tao, « la Voie de la nature » embrasse et célèbre la diversité sous toutes ses formes. La diversité n’est pas quelque chose qui doit être corrigé, mais une richesse à célébrer et entretenir. Le Yin Yang, ces deux forces opposées, mais complémentaires illustrent parfaitement cette notion. D’un côté nous avons le Yin qui se caractérise par la douceur, la réceptivité, l’obscurité et l’immobilité qui contraste, mais en même temps complète le Yang avec sa force, sa lumière, son activité et son expansion. De même, la diversité des êtres et des choses crée une harmonie dynamique qui enrichit notre monde. Dans la nature, il n’existe aucune uniformité. Aucun minéral, aucune plante, aucun être vivant ne ressemble à l’autre. Chaque partie de la création est unique. Les bouddhistes ont depuis longtemps expliqué que l’uniformité, qui s’oppose à la diversité, tend vers une sorte de rigidité, de cristallisation qui s’oppose au dynamisme du Tao. Au premier degré, dans notre vie quotidienne, nous pourrions dire que la différence peut être une source de conflit et d’incompréhension. Mais, le Tao nous enseigne à prendre du recul, à élargir notre perspective, à aller au-delà des apparences superficielles. Chaque individu, dans chaque culture, chaque forme de vie à sa place entre ciel et terre. Et, il possède un rôle unique dans le grand schéma de l’existence. La peur de l’autre est souvent enracinée dans l’inconnu et le méconnu. Nous avons tendance à craindre ce que nous ne comprenons pas ou ce qui nous semble étranger. Cette peur peut mener à des préjugés, des stéréotypes et, dans les cas extrêmes, à la discrimination et à l’exclusion. En acceptant la diversité, nous faisons un pas vers la compréhension et l’empathie, réduisant ainsi cette peur. La dualité est à l’origine de notre temps terrestre. Une succession d’avant et d’après. Tout est impermanence, dans le flux perpétuel de la voie du Tao. Cette fluidité naturelle nous enseigne à être flexibles, à apprécier les variations et à trouver la beauté dans le changement. C’est Zhuang Zhi qui disait : « Le sage ne se préoccupe pas de l’unité ou de la multiplicité, de la similitude ou de la différence. Il se contente de contempler l’harmonie naturelle des choses. » La véritable sagesse réside dans l’acceptation des choses telles qu’elles sont. Accepter l’autre est une composante essentielle de l’harmonie. Mais s’accepter soi même, accepter sa propre différence, les multiples facettes qui composent le Moi a aussi son importance dans ce flux de l’équilibre. Lao Tzu lui-même disait : « Connaître les autres, c’est être intelligent. Se connaître soi-même, c’est être éclairé. Vaincre les autres, demande de la force. Se vaincre soi-même demande du courage. » Notre monde moderne a tendance à voir la diversité comme une complexité inutile. Elle essaye de la contraindre dans une uniformité qui nous fait sortir des lois de la nature. En réalité, la diversité révèle la profondeur et la richesse de la vie. La méditation nous permettra de changer notre perception des choses, d’adopter une attitude plus ouverte. La différence n’est pas une barrière, mais une incroyable opportunité d’apprentissage et de croissance. Ne pas voir l’autre comme son propre miroir. Ne pas tenter de le modeler à notre propre image. Apprendre de l’autre pour s’enrichir. Transmuter le jugement négatif en amour inconditionnel. Célébrer la différence, c’est reconnaître la valeur intrinsèque de chaque élément de l’univers. C’est comprendre que la différence contribue à l’équilibre et à l’harmonie du tout. C’est cela vivre en accord avec le Tao. Embrasser la diversité avec respect, amour et gratitude. La diversité est l’expression vivante du Tao et la respecter nous rapproche un peu plus de l’harmonie universelle qui est au cœur du taoïsme, nous rapproche un peu plus du Ciel, du Créateur. |
MUDRAS 4
Hakini aide la pensée et la concentration. Il donne de la puissance au cerveau.
Les doigts des deux mains sont ouverts et se rejoignent tout en gardant les paumes séparées. Les mains sont au niveau de l’estomac.
MUDRAS 3
Mantangi procure une atmosphère de calme et de sérénité, il éteint les conflits.
Les mains sont entrelacées, au niveau du cœur, mais les majeurs sont étendus et joints vers le ciel.
(Matangi est une déesse conseillère et calme les conflits)
ÉLOGE DU SOURIRE
par Jean Pélissier
ELOGE DU SOURIRE
Le sourire, « un art subtil, qui ne révèle jamais tout et laisse deviner l’essentiel », est une expression aux multiples facettes.
Il ne s’agit pas ici du sourire narquois hypocrite, qui vous rend mal à l’aise.
Ni du « fou rire » qui, quelques fois, dénote des faiblesses internes.
Ce dernier, marqué par une énergie du Cœur incontrôlée et une batterie des Reins trop faible.
Deux autres types de sourire méritent une attention particulière :
Le sourire relationnel :
Ce sourire raccourcit la distance avec l’autre, il efface les frontières de l’ego pour s’ouvrir à l’autre.
Le plus beau de ces sourires est celui du nourrisson qui regarde sa maman.
Dans cet échange pur et innocent, le sourire devient un pont de connexion, une expression de confiance et de pureté qui lie profondément les êtres.
Le plus important reste sans doute le « sourire du Cœur », le « sourire de Boudda » ou des grands sages de ce monde.
Lu Xun disait : « Le pouvoir d’un sourire bienveillant qui réchauffe un cœur froid. »
Ce sourire émane de la bienveillance et de la compassion.
Il est capable de réchauffer et de réconforter, transcendant les simples expressions faciales pour toucher l’âme.
Ce sourire du Cœur est une manifestation de l’harmonie intérieure, un reflet de l’amour et de la sagesse.
Il ne se contente pas de dévoiler une émotion superficielle, mais révèle la profondeur de notre humanité et notre capacité à aimer et à être aimés.
Le Sourire stimule le flux de l’énergie vitale, ou Qi, à travers les méridiens, ces canaux invisibles qui parcourent notre corps.
Un sourire authentique libère le Qi stagnant, favorise une circulation fluide et aide à prévenir les blocages énergétiques responsables de nombreux déséquilibres et maladies.
En souriant, nous activons également certains points d’acupuncture situés autour de la bouche et sur le visage.
Ces points, lorsqu’ils sont stimulés naturellement par le sourire, favorisent la relaxation et améliorent le fonctionnement des organes internes.
Le sourire influence aussi notre état émotionnel.
En médecine chinoise, chaque organe est lié à une émotion spécifique.
Le foie, par exemple, est associé à la colère, tandis que les reins sont liés à la peur.
Sourire aide à équilibrer ces émotions, réduisant ainsi l’impact négatif qu’elles peuvent avoir sur notre santé.
En cultivant un sourire intérieur, nous nourrissons la paix et la sérénité, créant un terrain fertile pour la guérison et la longévité.
Les bienfaits du sourire ne s’arrêtent pas là.
Des études contemporaines confirment ce que la médecine chinoise savait depuis des siècles :
sourire libère des endorphines, les hormones du bonheur, qui agissent comme des analgésiques naturels.
Ces endorphines réduisent le stress, améliorent l’humeur et renforcent le système immunitaire.
En d’autres termes, sourire est une forme de thérapie préventive, accessible et gratuite, qui favorise une santé optimale.
Dans un premier temps, il est fondamental de réapprendre à sourire.
Pourquoi ne pas prendre une glace comme témoin et
travailler au quotidien le « sourire du bouddha » ou des saints.
Petit à petit, ce sourire fera partie de votre personnalité.
D’externe, ce sourire s’intériorisera. On l’appellera alors « le sourire intérieur ».
En MTC, on nomme cet état « le Cœur ouvert ».
C’est notre capacité à sourire en permanence, à admirer le bon côté du monde qui nous entoure, à adopter une attitude positive envers toutes choses,
à se satisfaire de tout, à ne jamais se plaindre.
Un point commun à de très nombreux centenaires,
c’est de voir se dessiner sur leurs visages les « rides du sourire ».
Avoir une telle attitude permet de calmer le feu des émotions, de « nourrir le Cœur », de débloquer la circulation de sang et d’énergie.
Réhabilitons donc à chaque instant le « sourire salvateur ».
Dans une société où les interactions humaines sont rompues par une exacerbation du Moi et de l’Ego via une technologie de plus en plus invasive,
et où, à certains moments, le port d’un masque nous a coupé de l’autre,
sourire encore et encore, sourire toujours recrée du lien social.
Il améliore la coopération et le contact mutuel, créant un véritable « égrégore d’amour ».
MUDRAS 2
Apana
L’Apana est un des cinq souffles vitaux
Il est une ressource de base pour vous aider à vous connecter avec les énergies de la terre lorsque vous vous sentez fragile ou déséquilibré.
Pouce, majeur et annulaire sont joints. Index et auriculaire sont étendus.
MUDRAS
Les «Mudras» («signes » ou «sceaux » en sanskrit)
sont des positions symboliques des mains exprimant une conception spirituelle chez les hindous et les bouddhistes.
En Inde, ils font traditionnellement partie de tout acte spirituel, en particulier la méditation.
Des visualisations, des affirmations et des mantras les accompagnent généralement.
Les positions des doigts peuvent être les mêmes pour les deux mains ou au contraire différentes.
Certains Mudras ne diffèrent que d’une position de doigt.
Représentations physiques de concepts spirituels, les Mudras ont aussi des actions remarquables sur le plan de la santé physique.
À pratiquer pendant 15 minutes, en portant sa conscience sur le mudra, sa signification, et en y associant une affirmation positive et si possible une visualisation.
Je vous propose de découvrir quelques mudras classiques.
Je vous en présenterai un nouveau tous les quinze jours.
Bonne découverte !
Pushan
Pushan est le dieu de la route, du chemin
Il symbolise la compréhension que l’énergie vitale est sans cesse en mouvement de flux et reflux
Main droite : Pouce, index et majeur sont joints, annulaire et auriculaire sont étendus .
Main gauche : Pouce, majeur et annulaire sont joints. Index et auriculaire sont étendus.
La Légèreté de l’Âme
par Jean Pélissier
Il existe des émotions qui élèvent, telles que la joie, le sourire du Cœur, le contentement, l’allégresse et le bonheur. À l’opposé, certaines peuvent être qualifiées d’« émotions lourdes ». Parmi elles se trouvent la tristesse, l’inquiétude, la réminiscence, le souvenir, la peur, le stress et l’angoisse. N’est-ce pas là ce qu’on appelle souvent le « poids des soucis » ? À l’image du Penseur de Rodin, une personne dépressive a tendance à adopter une posture voûtée et à diriger son regard vers le bas. Cela donne l’impression que la terre elle-même cherche à la rappeler à elle. Et si nous utilisions les enseignements du taoïsme pour nous extraire des « sables mouvants » des émotions « basses » ? Nous sommes de simples voyageurs sur cette terre. À quoi bon porter un sac à dos de plusieurs dizaines de kilos qui ralentit notre progression ? Il suffit de s’en défaire pour se sentir instantanément plus léger. Je citerais François Cheng de l’Académie française : « Il y a une légèreté dans l’âme qui vient de la certitude que rien n’est tout et que tout est temporaire. » Imprégnons-nous de cette image : l’âme s’envole vers les cieux tandis que le corps retourne à la terre. Quelques pistes pour éviter d’alourdir cette âme, pour se trouver le plus possible « bien ici et maintenant », pour se sentir « léger ». En premier lieu, apprendre à gérer ses émotions est une condition essentielle pour éviter de s’enfermer dans la « prison de l’ego ». Cesser d’être cette mouche qui se heurte sans cesse à la paroi d’une vitre, sans réaliser que, juste à côté, une fenêtre ouverte offre la liberté du mental. Apprendre à lâcher prise. Les Chinois appellent cela le Wu Wei, le « non agir » ou tout au moins « agir sans effort ». Quand nous œuvrons ainsi, s’installe au plus profond de notre âme une sorte de légèreté. Point de contrainte, point de résistance et de perte de force inutile. Apprendre à vivre simplement, en se contentant de peu, être authentique, sans masque ni prétention. Être soi nous libère de la pression du paraître autrement que l’on est. On évite ainsi des complications qui alourdissent l’âme. Apprendre à vivre en harmonie avec la nature, à s’aligner sur les rythmes naturels et les cycles de la vie. Là aussi les tensions internes, les résistances diminuent. Notre âme flotte librement au gré de la voie du Tao. Apprendre à accepter le changement et les épreuves de la vie comme des composantes inévitables de la dualité est essentiel. Reconnaître que rien n’est permanent et que la vie est un flux constant de transformation est un facteur crucial pour alléger son esprit. Apprendre la ‘non-pensée’ en intégrant de multiples moments de lâcher-prise tout au long de la journée est essentiel. Des pratiques telles que la méditation, la relaxation, le Qi Gong et la marche consciente nous aident à nous libérer du poids des émotions et des ‘dix mille pensées’ qui nous accablent. Ceci évite la lourdeur et l’engluement du mental, favorisant une plus grande clarté d’esprit, une « légèreté de l’Âme » ZhuangZi disait : « je laisse mon Cœur vagabonder dans la simplicité ». En pratiquant ces principes, l’âme reste « légère et flexible », capable de naviguer même en eaux troubles. Cette approche nous offre un refuge contre le tumulte du monde matériel et nous permet également de nous connecter au Ciel et de comprendre notre place dans l’univers. À la fin de notre existence, à l’instar d’un ballon gonflé à l’hélium, l’âme rompra ses amarres et s’élèvera légèrement vers de nouveaux cieux. |