Les vacances de noël débuteront le samedi 23 décembre
et prendront fin le lundi 8 janvier 2024
profitez de cette pause pour vous donner
le plus d’amour possible !
Dans le monde de la dualité où nous vivons, le silence ne saurait exister sans le bruit, la parole ou le son.
Dans cette même logique de dualité, le silence appartient au Yin, symbolisant l’élément d’intériorisation, contrairement au bruit qui relève du Yang.
Cependant, un excès de paroles peut disperser le Yang, épuisant ainsi l’énergie vitale stockée dans nos Reins.
C’est ici que le silence, à travers nos pratiques de méditation, de relaxation et de Qi Gong, devient essentiel pour nous recharger.
Sous cet angle, le silence agit tel un Yao, un médicament précieux, dans notre quotidien.
Il est souvent dit que la faiblesse du Yin favorise l’échappement du Yang.
Apprenons donc, lorsque nous exprimons une idée issue de notre mental, de notre Shen ou de notre Cœur, à utiliser moitié moins de mots.
En procédant ainsi, nous gagnons non seulement en persuasion, mais aussi en capacité à cultiver l’instant présent.
Notre existence est marquée par le symbole du Tao, où un peu de noir se mêle au blanc et vice versa.
Ainsi, dans notre réalité terrestre, le silence absolu n’existe pas ; il y a toujours un bruit de fond.
Nous devrions cultiver cette réalité à travers nos différentes pratiques.
Par exemple, en pleine forêt, si l’on s’immerge dans le silence, ce sont ‘Dix mille bruits’ qui viennent caresser nos oreilles.
Le jour où nous serons capables d’entendre ‘un arbre pousser’, nous aurons atteint un sommet de la pleine conscience.
De même, dans une méditation profonde, ce sont le murmure de notre respiration et les battements de notre cœur qui résonnent à notre oreille interne.
N’est-ce pas là ce que l’on appelle parfois le ‘bruit assourdissant du silence’ ?
Le bruit ne se limite pas à la parole ; il englobe également tous les sons provenant de l’extérieur.
Nombreuses sont les personnes autour de nous qui redoutent le silence.
Elles se trouvent incapables de demeurer, ne serait-ce que trois minutes, assises en silence total.
Elles se sentent désemparées, vulnérables, surtout lorsqu’aucune parole n’est échangée lors d’un repas en tête-à-tête.
Ce n’est pas qu’elles n’ont rien à dire. En réalité, le silence transcende la parole. Les sages enseignent à ‘parler sans mots’.
Plus nous sommes silencieux, plus nous devenons réceptifs à l’essentiel.
Parler, parler, toujours parler !
Pourtant, le silence a le pouvoir de désamorcer colères et violences, et de nous rendre plus à l’écoute d’autrui.
En Médecine Traditionnelle Chinoise, nous disons que ‘l’Eau des Reins calme le Feu du Cœur’, suggérant que la force de notre énergie vitale peut retenir l’échappement de Qi du Cœur.
Lorsque cette énergie s’épuise, nos énergies globales commencent à stagner.
Ainsi, l’excès de paroles est souvent un signe de faiblesse interne.
Le bruit extérieur, tout comme d’autres perturbations telles que le vent, le froid ou l’humidité, met à mal notre énergie de défense, de protection.
Nous avons perdu l’habitude de nous immerger dans le silence, nous engageant dans une forme d’autodestruction.
Entre les casques audio, la musique d’ambiance, le bruit de fond des appareils et les oreillettes utilisées en permanence, que ce soit en marchant ou en faisant du jogging, nous semblons craindre le silence.
Cependant, le silence est un révélateur de notre véritable ‘Moi’.
Il dévoile les couches de notre ego et nous permet de nous ‘mettre à l’écoute de notre âme’.
Et cela pourrait être le plus important!
Notre âme a tant à nous dire. Écoutons-la !
Le silence est un révélateur de dons.
De nombreux grands artistes, créateurs et inventeurs s’immergent dans le silence, la solitude et la méditation pour accéder à ces intuitions fulgurantes qui viennent enrichir notre ego, notre ‘Moi’.
En MTC, nous disons souvent que ‘la nuit appartient à l’âme’, particulièrement dans sa seconde moitié.
C’est dans le calme de ces heures silencieuses que, soudainement, en arrière-plan de notre Esprit, émerge la réponse à un problème longtemps médité, ‘l’idée manquante’ ou la solution tant recherchée pour opérer un changement de cap.
C’est dans ces moments que notre câble de vie se révèle à nous.
Ce même état, peut également être retrouvé dans nos pratiques quotidiennes telles que le Qi Gong, la marche méditative, la relaxation et la méditation.
Ce n’est pas sans raison que Confucius et Lao Tzeu ont fréquemment enseigné l‘importance cruciale du silence dans l’atteinte de la sagesse.
Ce silence, en effet, favorise la culture de la réflexion intérieure, indispensable à une meilleure compréhension de soi-même et du monde qui nous entoure.
L’adoption de la pratique du silence ouvre véritablement notre cœur et permet à nos énergies de circuler librement.
Dans ce cadre, nous ne sommes plus ballottés de droite à gauche, comme des esquifs fragiles sur une mer déchaînée.
Nous échappons ainsi aux assauts de ’10 000 informations’ qui menacent constamment de submerger notre Esprit.
En effet, l’excès de bruit et d’informations peut être dévastateur.
À l’inverse, le silence nous invite à plonger dans les profondeurs où règnent calme et harmonie, éloignant le risque de burnout.
Progressivement, nous entrons dans un état de zénitude et de pleine conscience, qui enrichit notre expérience de vie, nous permettant d’apprécier chaque scène du film de la vie qui se déroule sous nos yeux.
A la lecture de ce texte, « une minute de silence s’impose » !
Cultivons alors le plus souvent possible « le silence » pour vivre pleinement notre incarnation.
ABSENCE DES COURS PENDANT LES VACANCES SCOLAIRES
La pratique du Qi Gong par Jean Pélissier professeur de MTC
En quoi la pratique des Qi Gong diffère-t-elle d’un simple exercice de gymnastique ?
On peut considérer qu’il y a trois niveaux dans la pratique d’une série de Qi Gong.
Le premier niveau peut effectivement nous faire penser à un mouvement de gymnastique. Le but alors n’est pas obligatoirement de renforcer la masse musculaire, mais avant tout de conserver la souplesse des articulations.
Nous savons que la source première de quasi toutes les pathologies internes est à mettre en relation avec ce que l’on appelle en M.T.C. une « stagnation de sang et d’énergie », génératrice de la trilogie : Rubor, Calor, Dolor : inflammation, gonflement et douleur.
Nous avons vu aussi que la surface de l’organisme est mise en relation avec les organes internes grâce aux fameux méridiens énergétiques.
La conservation de la souplesse des articulations, grâce à une pratique régulière d’une série de Qi Gong, va avoir un retentissement direct sur le fonctionnement des organes internes.
En effet une stagnation au niveau des organes va favoriser une raideur au niveau des articulations. Inversement, une libération des articulations va permettre de débloquer les organes internes.
Un exemple type parmi tant d’autres :
À force d’émettre en permanence de la colère qu’elle soit intériorisée ou extériorisée, une tension va se produire le long du méridien de la vésicule biliaire, qui passe, entre autres au niveau du cou.
Une raideur va s’installer dans cette région pouvant dégénérer vers des problèmes de cervicalgies chroniques ou aiguës, des brachialgies, des inflammations du canal carpien et j’en passe.
Si au quotidien, grâce à certains mouvements, on conserve la souplesse des cervicales, localement, il n’y aura plus de douleurs, mais cela aura aussi un impact direct sur la libération de sang et d’énergie au niveau du « logiciel foie ».
Cela sous-entend :
qu’une bonne série de Qi Gong doit être à même de faire travailler au cours d’une même séance, toutes les articulations, agir sur tous les méridiens et de ce fait agir sur les cinq logiciels organes.
C’est d’ailleurs ce que l’on retrouve dans toutes les grandes séries traditionnelles (les huit embellissements, les cinq animaux, etc..).
Si on en reste à ce premier niveau, à savoir donc celui de la conservation de la souplesse des articulations, une série de Qi Gong serait un « banal » exercice de gymnastique.
Allons donc plus loin. Nous avons tous remarqué que la pratique d’une série se faisait très lentement. Ce qui d’ailleurs dérange souvent l’Occidental pour qui tout doit être fait et obtenu de façon
« speed ».
La raison de cette lenteur vient du fait que lors de la pratique, le mouvement est totalement dirigé par la respiration. Or, comme la respiration est lente, le mouvement est lent. Expansion-contraction, dilatation-concentration, ouverture-fermeture, inspire-expire, à l’instar d’un soufflet de forge, la respiration va devenir le moteur de la libre circulation du sang et de l’énergie dans l’organisme.
Un quart d’heure de pratique quotidienne de Qi Gong va générer une centaine de respirations conscientes. C’est autant de pris pour favoriser la recharge de notre batterie des reins.
Donc, la deuxième étape du Qi Gong, c’est d’être une pratique purement basée sur la respiration, extraordinaire moyen d’apprendre à vivre en pleine conscience chaque instant présent.
Il existe un troisième niveau dans la pratique. Une fois le mouvement bien assimilé, une fois la respiration bien installée, la pratique du Qi Gong va devenir une véritable pratique de méditation en mouvement.
L’observateur extérieur ne va percevoir qu’une pratique exotérique, mécanique. Le pratiquant, lui, est déconnecté de son espace-temps. Il se crée à ce moment-là un entonnoir qui va mettre en relation la sphère de son conscient avec son subconscient le plus profond, que certains assimilent au « Hun » de la médecine chinoise.
Chacun d’entre nous possède au plus profond de lui, de multiples dons. Et ces dons peuvent « remonter à la surface » au cours d’une pratique régulière. Mais sans aller si loin, cette pratique quotidienne va vous permettre d’arrêter votre ordinateur central, de mettre fin à l’excès de pensées qui envahissent votre écran radar. Petit à petit, vous allez apprendre à vivre en pleine conscience et par là même redevenir le général en chef du fonctionnement de votre corps. Grâce à « ici et maintenant », je suis capable de m’arrêter à la première image d’une colère et éviter de déclencher un tsunami mental, professionnel ou familial…
ÉLOGE DE L’IMMOBILITÉ par Jean Pélissier
Vous êtes debout les pieds parallèles à l’écartement des épaules.
Les pieds forment un « carré » : vous êtes enracinés à la Terre et vos voûtes plantaires captent l’énergie tellurique par le biais des points 1Rn, Yong Quan, « source jaillissante ».
Votre tête est dans le Ciel, sphère qui capte l’énergie céleste par le point 20DM, Bai Hui.
Vos deux bras sont devant vous, horizontaux à la hauteur des épaules. Ils forment un cercle non fermé. Vous prenez à bras-le-corps toute l’énergie qui s’offre à vous.
Vous tenez cette position, portée par une respiration totalement libre, pendant 5 – 10 – 15’.
Vous arrêtez quand vos épaules se crispent. Ce n’est pas un exercice d’endurance, mais tout le contraire.
Si votre Esprit est Vide, sans pensée, vous ne devez plus sentir votre corps !
Vous l’avez reconnu, c’est le fameux « Qi Gong de l’Arbre » qui consiste donc à s’imaginer que l’on entoure un tronc avec nos deux bras.
Ciel, Homme, Terre. On capte l’énergie de la Terre par l’enracinement, du Ciel par la respiration et on « embrasse », on attire l’énergie qui s’offre à nous, cette énergie qui vient nourrir notre Cœur.
Vous l’avez compris, la longévité se nourrit de l’immobilité, de l’enracinement et du Vide.
La sève qui abreuve tout notre corps provient de la Terre par l’entremise de nos aliments.
L’énergie qui inonde tout notre être provient du Ciel, de l’air que nous respirons.
Par cette posture, on devient cet arbre puissant qui ne sera pas déraciné à la première tempête venue.
Médecine traditionnelle chinoise par Annie Ollivier Professeur en MTC
Vieille de plusieurs milliers d’années, la Médecine traditionnelle chinoise (MTC) est un «système», c’est-à-dire un ensemble de théories et de pratiques concernant l’humain et sa santé. Sa relative complexité, pour les Occidentaux, tient surtout aux faits suivants :
● Elle possède sa propre base philosophique et symbolique.
● Elle considère que le corps, le cœur et l’esprit forment un tout.
● Elle s’est élaborée non pas en disséquant des morts, mais en observant des vivants. Par conséquent, elle ne considère rien comme statique.
● Elle envisage les phénomènes non pas comme tels, mais en fonction de leurs relations. Par conséquent, la santé d’un organe ou d’une personne dépend de multiples facteurs, qui sont tous reliés.
● Elle utilise de nombreux termes usuels dans des sens différents que ceux qu’on connaît habituellement en Occident.
Pour assurer le bien-être des humains, la MTC a recours à 5 pratiques principales.
● L’acupuncture
● La pharmacopée chinoise (herbes médicinales)
● L’alimentation taoïste
● Le massage Tui Na
● Les exercices énergétiques (Qi Gong et Tai-chi)
Les personnes formées aux 5 pratiques portent le titre de docteur en médecine chinoise. Quand elles sont seulement formées à l’une ou à quelques-unes de ces pratiques, elles portent un titre spécifique, par exemple acupuncteur, herboriste, etc.
Si la Médecine traditionnelle chinoise a comme premier objectif d’entretenir la santé et de prévenir les maladies, elle permet aussi de soigner la plupart des problèmes de santé (ponctuels ou chroniques), entre autres les troubles cutanés, musculo-squelettiques, neurologiques, digestifs, respiratoires, génitaux, hormonaux, de même que certaines infections et certains problèmes émotifs.
Synopsis des divers éléments de la MTC
Voici une synthèse des principaux fondements théoriques – il y en a des dizaines d’autres – sur lesquels se basent la MTC et chacune de ses pratiques.
L’harmonie
La Médecine traditionnelle chinoise vise d’abord à maintenir l’harmonie de l’énergie à l’intérieur du corps ainsi qu’entre le corps et le monde extérieur.
La santé est liée à la capacité de l’organisme à maintenir la dynamique nécessaire lui permettant d’affronter les agressions.
En contrepartie, la maladie se manifeste lorsque l’organisme a perdu cette capacité.
Chaque individu possède une constitution particulière où les différents éléments interagissent, selon un équilibre qui lui est propre. C’est ce qu’on appelle le terrain.
Chez deux personnes, un même symptôme (mal de tête ou difficulté à digérer, par exemple) ne relève pas, a priori, d’une même cause, mais d’un déséquilibre propre à chacune d’elles.
Pour que la santé se maintienne, l’harmonie doit prévaloir dans chacun des éléments de l’ensemble, ainsi qu’entre les différents éléments, et ce, sur tous les plans : dans chacun des organes de l’individu, et entre ces organes; dans l’individu, et entre l’individu et son environnement.
La MTC ne traite pas les symptômes (comme le ferait la médecine mécaniste), mais la personne, de façon globale.
L’élément fondamental : le Qi
Selon la vision chinoise, qui est à la fois symbolique et pratique, tout dans l’univers est mû par une force fondamentale, une énergie appelée Qi (prononcé tchi).
C’est ce Qi qui fait circuler les électrons dans les atomes. Il permet aux cellules de se multiplier, aux plantes et aux êtres vivants de croître. Il anime aussi le mouvement du vent et des astres.
On ne peut ni le voir ni le toucher, mais, comme c’est le cas pour l’électricité, on peut en percevoir les effets.
Chez l’humain, le Qi gère aussi bien les fonctions du corps que celles de l’esprit, qui en sont toutes des manifestations : marcher, digérer, penser et ressentir.
Ce flux énergétique continu circule dans tout le corps au moyen d’un réseau immatériel, mais précis, de voies appelées méridiens.
Le long de ces méridiens, il y a des points cutanés (en fait des puits), appelés points d’acupuncture, d’où l’on peut régulariser le débit du flot de l’énergie.
Lorsque le Qi circule bien et en quantité suffisante, l’organisme est en santé, la pensée, claire et les réflexes, vifs.
Lorsqu’il stagne, est contraint ou bloqué, on se sent faible, lourd et sans vitalité. Le Qi peut être perturbé par plusieurs facteurs, internes ou externes (voir Causes des maladies ci-dessous).
Les deux pôles : le Yin et le Yang
Pour les Taoïstes, l’équilibre n’est jamais statique, mais en constant mouvement entre les deux forces opposées, complémentaires et interdépendantes que sont le Yin et le Yang (représentées dans le symbole dynamique noir-Yin-matière et blanc-Yang-lumière du Tao).
Le Yin représente les forces de type passif, intériorisées : obscurité, froid, profondeur, humidité, etc.
Le Yang désigne les forces de type actif, extériorisées : lumière, chaleur, surface, sécheresse, etc.
Comme le jardin qui a autant besoin de la pluie (Yin) que du soleil (Yang), tous les organismes ont besoin de ces deux forces.
Le Yin et le Yang sont toujours en relation dynamique : lorsque l’un croît, l’autre décroît. Dans tous les cycles naturels, le Yin et le Yang se succèdent sans cesse, comme le jour succède à la nuit, l’action au repos, l’inspiration à l’expiration et vice-versa.
Chez un individu en bonne santé, les mouvements du Yin et du Yang sont harmonieux. Mais quand l’un vient à faiblir ou à manquer, l’autre prend le dessus et se manifeste par les symptômes qui lui sont propres.
Un manque de Yang, par exemple, se traduit par un teint pâle, de la frilosité, des selles molles (pâleur, froideur, mollesse étant des caractéristiques Yin).
Mentionnons que, selon la pensée chinoise, les principes du Yin et du Yang se retrouvent tant dans la nature (eau-feu, nuit-jour, contraction-expansion, etc.), que dans l’anatomie (interne-externe, Foie-Coeur, gauche-droite, etc.) et dans la physiologie (femme-homme, structure-fonction, descente-montée, etc.).
Il importe également de savoir que, pour la MTC, les organes et les éléments représentent des phénomènes qui dépassent la seule fonction qu’on leur reconnaît dans l’anatomie et la pensée occidentale.
C’est pour cette raison qu’ils sont écrits avec une majuscule.
Les cinq éléments (ou mouvements) : Métal, Bois, Terre, Feu, Eau
Dans quelque phénomène que ce soit, l’alternance entre l’état Yin et l’état Yang ne se fait pas instantanément, mais par un processus constant de transformation.
Les Chinois ont déterminé 5 phases-clés (appelées mouvements) de ce processus. Chacun des 5 mouvements possède sa propre énergie de croissance ou de décroissance; il porte aussi le nom d’un élément.
Quand un phénomène quitte le Yin pour entrer dans le Yang, c’est le mouvement de la naissance, de l’aube, du printemps, de l’éveil, identifié par le Bois.
Au sommet du Yang, c’est l’entrée dans l’âge adulte (Feu).
Puis, viennent le mûrissement (Terre) et le vieillissement (Métal).
Avec la mort (Eau), le phénomène se retrouve de nouveau dans le Yin.
Les 5 éléments-mouvements se donnent vie dans un ordre précis, selon le principe d’engendrement : l’Eau engendre le Bois, qui engendre le Feu, qui engendre la Terre, qui engendre le Métal, qui engendre l’Eau.
Quant au principe de contrôle, il fonctionne dans le même sens, mais non linéairement : l’Eau contrôle le Feu, qui contrôle le Métal, qui contrôle le Bois, qui contrôle la Terre, qui contrôle l’Eau.
Il existe également un principe de contre-contrôle selon lequel un élément qui est en excès peut contrôler celui qui le précède.
Ensemble, les cycles d’engendrement, de contrôle et de contre-contrôle forment un système équilibré.
On s’en sert pour classifier tout phénomène naturel, mais aussi pour étudier les tissus humains et les relations des éléments entre eux.
La théorie des 5 mouvements s’applique également au tempérament d’une personne, à sa dynamique comportementale propre.
Les tempéraments Bois, par exemple, possèdent une énergie expansive et sont stimulés par le défi et l’action. Ils sont nourris par les types Eau, et sont nourrissants pour les types Feu. Par contre, ils entrent facilement en conflit avec les types Terre et Métal.
Comme c’est le cas dans tout autre système de classification des tempéraments, aucun individu ne correspond à un type pur. Il est un peu de chacun, dans un équilibre particulier, avec une prédominance plus ou moins accentuée.
Selon la MTC, le corps renferme les Organes (Reins, Foie, Cœur, Rate et Poumons), les Entrailles (Vessie, Vésicule biliaire, Petit intestin, Estomac et Gros Intestin), et les 5 «substances vitales».
Les Organes
Il y a 5 Organes, chacun correspondant à un élément (ou mouvement) : Foie (Bois), Coeur (Feu), Rate (Terre), Poumon (Métal) et Rein (Eau).
Ces viscères « pleins », de nature Yin, ont pour rôle, ensemble, de produire, transformer et emmagasiner l’énergie, le Sang, les Liquides organiques, le Jing et le Shen.
Par ailleurs, chacun de ces organes joue aussi des rôles spécifiques : par exemple, abriter l’esprit pour le Cœur ou faire monter le « Yang pur » pour la Rate.
Les Entrailles
Il y a cinq entrailles : Vésicule biliaire (Bois), Intestin grêle (Feu), Estomac (Terre), Gros Intestin (Métal), Vessie (Eau).
De nature Yang, ces Viscères « creux » ont pour rôle conjoint de recevoir, transformer et excréter les liquides.
Les Entrailles possèdent également des rôles spécifiques (l’Intestin grêle «sépare le pur de l’impur»).
Les cinq substances vitales
Parmi ces 5 substances, les 3 premières sont immatérielles et qualifiées de Trois Trésors.
Tout d’abord, il y a le Shen, qui est la conscience organisatrice, l’esprit créateur individuel, qui joue un rôle prépondérant dans la santé mentale.
Il y a ensuite, le Qi, puis le Jing, l’essence, c’est-à-dire les caractéristiques propres à chaque être vivant. Une certaine quantité de Jing, limitée et non renouvelable, nous est transmise par les parents : c’est le Jing inné, le capital vital de l’espèce. Par contre, l’air et l’alimentation nous fournissent le Jing acquis, qui permet d’entretenir le Jing inné.
Aux Trois Trésors s’ajoutent 2 substances matérielles, soit le Sang et les Liquides organiques, qui nourrissent et humidifient tous les tissus et organes.
Les causes des maladies en MTC
La plupart du temps, la MTC tente de circonscrire les causes des maladies en qualifiant les types de déséquilibres (Vide, Excès, Stagnation, etc.), et en déterminant quels Viscères ou quelles fonctions ils touchent.
Les causes peuvent être externes (symbolisées par des conditions climatiques), internes (surtout de nature émotive) ou autres.
Les 5 causes externes sont le Vent, le Froid, l’Humidité, la Chaleur et la Sécheresse. Ces conditions climatiques sont cause de maladies lorsqu’elles sont excessives ou lorsque l’organisme est trop faible pour les endurer.
Elles attaquent alors par la bouche, le nez ou les voies cutanées.
Le Vent et le Froid combinés, par exemple, peuvent provoquer des éternuements, de la fièvre, des raideurs musculaires, etc.
Bien sûr, si on dit qu’une maladie est causée par un Feu du Foie par exemple, ça ne signifie pas que le Foie est physiquement plus chaud, mais qu’il est exagérément actif, qu’il prend trop de place, qu’il «surchauffe».
Les 7 causes internes sont la Colère, le Chagrin, la Tristesse, la Frayeur, la Joie, le Souci et la Peur.
En effet, selon la MTC, les facteurs émotionnels influencent fortement la santé. Chaque émotion blesse l’Organe auquel elle est associée.
À titre d’exemple, la Colère blesse le Foie; et la Peur, les Reins. Les autres causes sont toutes celles qui ne concernent ni les facteurs climatiques ni les émotions. Ce sont : - une constitution faible; - le surmenage; - une vie sexuelle excessive ou frustrée; - les blessures et les accidents; - les parasites et les poisons; - l’alimentation (un manque d’équilibre dans l’hygiène alimentaire).
Les modes de diagnostic en Médecine traditionnelle chinoise
Le praticien en MTC cherche non pas à poser un diagnostic, mais à percevoir les perturbations susceptibles de mener à une disharmonie.
C’est seulement en observant ces perturbations qu’il peut observer leurs manifestations. Le praticien procède donc par observations, questions et palpations.
Observations. Le praticien en MTC observe le teint, les yeux, les ongles, les cheveux, la respiration, l’haleine, le son de la voix, l’état émotif, les selles et autres excrétions, etc.
Pour lui, la langue est une source majeure de renseignements, tant par son volume, sa forme, sa couleur, sa texture, que par les caractéristiques de l’enduit blanchâtre qui la recouvre.
Questions. Le praticien questionne le patient sur ses malaises, ses antécédents familiaux, son sommeil, son appétit, etc.
Palpations. Le praticien vérifie la texture, l’humidité, la température et l’élasticité de la peau; le tonus musculaire, l’excitabilité des tissus, etc.
Le pouls est également un mode de diagnostic fondamental, car il permet d’examiner l’état du Qi. En effet, c’est grâce à la force du Qi que le sang circule. Avec 3 doigts, le praticien prend 3 pouls différents sur l’artère de chacun des poignets. Le premier pouls donne de l’information sur la poitrine, le deuxième sur le haut de l’abdomen, le troisième sur le bas de l’abdomen. Au poignet gauche correspondent les organes Yin et au poignet droit, les organes Yang. Différentes caractéristiques, dont certaines peuvent se combiner, sont attribuées aux pouls (rapide, flottant, percutant, faible, vigoureux, fluide, noyé, etc.), chacune étant un indice.
Pour interpréter les données, le praticien doit se référer aux 8 principes directeurs, Yin-Yang, Chaud-Froid, Vide-Excès, Intérieur-Extérieur, qui lui permettront de déterminer les caractéristiques (état, qualité, situation) du Qi dans le corps et par conséquent, de prescrire le ou les traitements les plus appropriés: changement de diète, traitement d’acupuncture ou pratique d’exercices de Qi Gong, par exemple.
Applications thérapeutiques de la Médecine traditionnelle chinoise
Un examen exhaustif de la littérature scientifique montre bien que la Médecine traditionnelle chinoise, bien que différente du système médical occidental, est un système de santé cohérent à part entière.
De nombreuses recherches cliniques spécifiques, de qualité variable, au sujet des applications thérapeutiques particulières de chacune des branches de la MTC (acupuncture, diététique chinoise, massage Tui Na, pharmacopée chinoise et exercices énergétiques – tai-chi et Qi Gong) ont été effectuées.
Les problèmes les plus souvent évalués sont la constipation, le diabète, la démence, le trouble de déficit de l’attention, l’épilepsie, les maladies cardio-vasculaires, l’endométriose, la dépression et le syndrome de l’intestin irritable.
Conclusion
L’être humain est un tout complexe. Le maintien de son équilibre repose sur un mode de vie sain, tant psychologique que physiologique, mais dépend aussi de nombreux autres facteurs.
Comme l’enseignent les philosophies orientales depuis des millénaires, tout, dans l’univers, est inter-relié.
La Médecine traditionnelle chinoise est une façon de voir l’univers et ses interrelations. Elle peut devenir un outil pour mieux se connaître. Et, qui sait, aider à atteindre cette harmonie à laquelle l’être humain aspire.
Notre assemblée générale aura lieu le
Mardi 27 juin à 18h30
Salle Jules Simorre de la mairie de la Tour du Crieu
Nous aurons l’occasion de faire un bilan de cette belle année de partages et de découvertes,
échanger nos souhaits et projets,
passer un moment agréable entre nous.
Nous partagerons à la suite de l’AG, un repas style « auberge espagnole ».
L’association offrira les boissons.
Les derniers cours auront lieu les 28 et 29 juin aux horaires habituels.
Nous suspendons les cours pour deux petites semaines
pendant les vacances scolaires du 20 avril au 10 mai.
Les cours reprennent donc le mercredi 10 mai.
(la salle est utilisée par la mairie le mardi 9 mai et ne sera donc pas disponible)
Remplissez vous de printemps !
Pendant l’absence momentanée de Martine,
les cours continuent de la façon suivante:
Les mardis 14, 21 et 28 mars sont assurés par Nicole
Les mercredis 15, 22 et 29 mars sont assurés conjointement par Sandrine et Nicole
et les jeudis 16 et 23 mars seront assurés par Sandrine avec le soutien de Bernadette.
Nous souhaitons à Martine un bon et beau voyage avec toute notre affection.