par Jean Pélissier
Les rayons de la roue
convergent au moyeu.
Ils convergent vers le Vide.
Et c’est grâce à lui
que le char avance.
Un vase est fait d’argile,
mais c’est son Vide
qui le rend propre à sa tâche.
Une demeure est faite de murs
percés de portes
et de fenêtres,
mais c’est leur Vide
qui la rend habitable.
Ainsi,
l’homme construit des objets,
mais c’est le Vide
qui leur donne sens.
C’est ce qui manque,
qui donne
la raison d’être.
Tao Te King, Lao Tseu